Kwilu : les résultats des examens d’’Etat reçus avec liesse à Kikwit

Il est 16h03 ce vendredi 02 août 2019 à Kikwit dans le sud-ouest de la République démocratique de Congo. Des sifflets retentissent par-ci par-là.

Du coup, la route nationale est inondée des mondes.Des cabines téléphoniques publiques sont aussi inondées. Chaque candidat cherche à tout prix connaitre son sort.

Plusieurs parmi des gens ont des têtes colorées des poudres blanches. Les uns montent, les autres descendent. D’autres encore portent des banderoles.

Un peu plus loin, ce sont des danses qui bouillissent en chantant « lelo o ko mata nga…. Lelokakalelo o ko mata nga…» ou «diplôm’angooooowomaaaa….» ou encore «maaa… Di…diploooomeeee » etc.

Dans d’autres coins encore ce sont des concerts des casseroles qui ont animé. Un véhicule d’une compagnie de téléphone cellulaire sillonne la ville avec un groupe de diplômés pour profiter de l’occasion de faire la publicité des produits.

«Je viens d’obtenir mon diplôme avec 62% en techniques commerciales. Je ne vais pas me reposer. Il faut que je puisse continuer en université», déclare Paul Nkisinki, torse nue, tête poudroyée.

A côté de lui, trois jeunes filles dont deux ont aussi réussi, mais une autre a raté. Malgré la consolation de ses camarades, celle-ci est en sanglots : «Mes…Mes parents ont… ont beaucoup dépensé pour moi. Que vais-je faire ? Oh mon Dieu ooooo».

Pendant plus de quatre jours des bars et bistrots ont été envahis la journée comme la nuit. D’autres finalistes diplômés ont préféré aller dans des églises pour prier et remercier Dieu.

La proclamation des examens d’Etat a été une bonne occasion pour les commerçants à vendre des sifflets, des poudres, des crédits pour des téléphones, la boisson et des produits alimentaires.

«J’ai vendu des poudres et sifflets de plus de 100.000 Francs congolais», se réjouît AdelardLawi, un des commerçants de la ville.

D’autres vendeurs contactés se réservés de tout commentaire.

«Chaque année il y a des diplômés au secondaire et à l’université. Mais où sont les emplois pour récupérer l’argent perdu lors des études ? Que le gouvernement fasse tout pour créer des emplois. Sinon les chômeurs sont des bombes à retardement», indique Joachim Mbuta, un des cadres de la société civile.

Selon lui, ceux qui ont fini en construction, coupe et couture etc. ont déjà leurs emplois dans la société.