Société
Dans l’affaire qui oppose le sénateur Modeste Bahati Lukwebo, autorité morale du regroupement « Alliance des forces démocratiques du Congo et Alliés » (AFDC-A) à certains cadres du Front commun pour le Congo, l’Association africaine de défense de droits de l’homme (ASADHO) estime qu’aucune raison ne peut justifier la lenteur que connait l’évolution de ce dossier.
« Je pense personnellement que le dossier n’est pas compliqué du moment où, certains membres du [Front commun pour le Congo], mis en cause dans la plainte de Monsieur Modeste Bahati, ont commis des faits repréhensibles par la loi congolaise. Il est du devoir de l’autorité judiciaire, qui est saisie, de pouvoir instruire », relève Me Jean Katende.
Qui indique que « nous savons que parmi les personnes mises en cause, il y a de députés et éventuellement de sénateurs. Mais il y a aussi de personnes qui ne sont ni sénateurs ni députés. Nous aurions souhaité que la procédure d’écouter et d’instruire ce dossier ait quand-même commencé ».
La crainte, poursuit le président national de l’ASADHO, « est que ce dossier puisse se terminer par une caution à l’impunité comme nous avons connu dans de dossiers du même genre ».
L’État de droit comme source de motivation de l’ASADHO
Le président national de l’ASADHO note que « tous nous militons pour un État de droit » mais constate « par contre que la justice en RDC fonctionne lentement pour les personnes qui sont au pouvoir et plus vite pour des simples citoyens ».
Allusion, rappelle-t-il, au fait « que Monsieur Ernest Mpararo de la [ligue congolaise de lutte contre la corruption] a mis en cause un certain nombre de dignitaires de l’ancien régime qui ont mal géré un certain nombre de projets. Rapidement, une action a été menée contre lui. Une invitation lui a été envoyée. Ça fonctionne rapidement. Nous aurions souhaité que le même fonctionnement concerne aussi les membres du FCC qui sont mis en cause ».
Me Jean Katende, président national de l’ASADHO, appelle le procureur général près la Cour de cassation à instruire au plus vite la plainte déposée par le sénateur Modeste BAHATI.
Une deuxième marche empêchée à Kinshasa
Pour réclamer son quota dans le futur gouvernement Ilunga Ilunkamba, une deuxième marche de l’AFDC-A était programmée pour ce jeudi 15 août dans la ville de Kinshasa. Comme pour la première tentative, ce sit-in n’a pu avoir lieu, la Police nationale congolaise ayant investi le siège du regroupement sur avenue de la libération (ex 24 novembre).
Peu avant la tenue de l’élection de membres du bureau définitif du Sénat, le sénateur Modeste Bahati Lukwebo s’était rendu en compagnie de chefs de partis et personnalités membres de l’AFDC-A, ainsi que de ses avocats, au bureau du procureur général de la République pour confirmer la plainte qu’il a déposée quelques jours plutôt.
« Je suis venu […] confirmer cette plainte pour usurpation de pouvoir, pour corruption et pour trouble de jouissance », avait déclaré sur TOP CONGO, le candidat malheureux à l’élection du président de la chambre haute du Parlement congolais.
Cette plainte, déposée par ses avocats le jeudi 18 juillet, vise certains cadres « dissidents » de son regroupement, accusés d’avoir « dédoubler » l’AFDC-A pour le compte du Front commun pour le Congo (FCC). La démarche initiée par l’autorité morale de l’AFDC-A cible également l’ancien directeur de cabinet de Joseph Kabila, Néhémie Mwilanya, actuellement coordonnateur national du FCC.
« Vous savez que Mme Nkulu Nene ainsi que toux ceux qui l’accompagnent, notamment Steve Mbikayi, Tshimanga Buana, Rachidi Urbain, Djanga Katakala et consort se sont permis un matin de se lever et de s’autoproclamer chefs de partis membres du regroupement AFDC et Alliés. C’est une supercherie, c’est une escroquerie politique que nous sommes venus dénoncer », soulignait l’ancien ministre de l’économie de l’ex président de la République.
Modeste Bahati demandait « que la justice soit dite et que cesse l’arnaque et l’arbitraire, entretenus par certains caciques que vous connaissez ».
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