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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Economie

Chantage du secteur minier en RDC ?

2019-08-22
22.08.2019
2019-08-22
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Alors que le cours du cobalt est au plus bas, le géant minier Glencore va fermer sa mine de Mutanda et des entreprises renoncent à des investissements. Des annonces qui visent également à forcer le futur gouvernement congolais à réviser son code minier.

Le cobalt bat de l’aile en République démocratique du Congo (RDC). Plus gros producteur de ce métal rare, indispensable à la fabrication des batteries de téléphones portables et de véhicules électriques, le Congo a vu son prix chuté de 40 % en moins d’un an. Une déconvenue d’autant plus forte que la RDC fournit 72 % de la production mondiale du métal précieux. Mais le coup le plus dur est venu de Glencore, le géant minier suisse, qui a décidé début août d’arrêter la production de sa plus grande mine de cobalt à Mutanda. Une bien mauvaise nouvelle pour les recettes de l’Etat congolais, mais aussi pour l’emploi dans un secteur stratégique pour le pays.

Moins de véhicules électriques que prévu

Quinze jours plus tard, la seconde mauvaise nouvelle vient du chinois Huayou qui renonce à un important investissement (66,3 millions de dollars) dans une mine de cobalt avec son partenaire canadien. Pour le Chinois comme pour le Suisse, la raison avancée officiellement est à trouver dans la chute brutale des prix du métal et à la baisse de la rentabilité du secteur. Glencore annonce même que sa mine n’est plus « plus économiquement viable ». Pourtant, entre 2016 et 2018, le cours du cobalt avait augmenté de près de 300 %. Pour les spécialistes, le dévissage du prix du cobalt serait dû aux prévisions trop optimistes du secteur des véhicules électriques, dont l’explosion annoncée n’a pas été au rendez-vous.

Chantage ?

Mais en République démocratique du Congo, les raisons du désengagement des miniers est peut-être à chercher ailleurs. A la suite de la révision du code minier en 2018, la redevance sur le cobalt est passée de 2 % à 10 %. Joseph Kabila, encore président à l’époque, souhaitait mieux rémunérer l’Etat congolais dans une économie de rente, dont le secteur minier reste le plus gros pourvoyeur de recettes fiscales. Pour l’Observatoire des Ressources d’Afrique Australe (SARW), les annonces de fermeture de Glencore serait tout simplement « du chantage » au gouvernement congolais. « Glencore veut éviter de payer la taxe sur le cobalt en tant que minerai stratégique tel que prévu par le code minier révisé, en procédant par la fermeture de la mine en attendant l’augmentation du prix du cobalt et la baisse par le nouveau gouvernement de la taxe sur ce minerai » accuse SARW.

Révision du code minier

L’ONG, très en pointe sur la traçabilité des minerais et la transparence du secteur, estime que la décision de Glencore de fermer la mine de Mutanda « a très peu de crédibilité ». La baisse du prix de cobalt aurait été en partie occasionnée par la surproduction qui a vu des compagnies, dont Glencore, volontairement accumuler des stocks du cobalt. « Un stockage délibéré qui explique le maintien des prix à la baisse » note SARW. Alors que le nouveau gouvernement de coalition entre le nouveau président Félix Tshisekedi et l’ancien président Joseph Kabila, devrait voir très prochainement le jour, le coup de chaud des miniers accentue la pression sur le nouvel exécutif congolais en souhaitant le forcer à renégocier le code minier à leur avantage.

Un dilemme pour Tshisekedi

Ce dossier brûlant attend le nouveau ministre des mines sur son bureau, mais préoccupe surtout le successeur de Joseph Kabila. Félix Tshisekedi marche sur des oeufs avec les acteurs du secteur des mines qu’il connait peu. Ses marges de négociations sont d’autant plus faibles que le président congolais est à la recherche de nouvelles ressources fiscales pour tenter de mener à bien son ambitieux programme politique. Félix Tshisekedi peut donc difficilement se passer du soutien des entreprises minières et devra trancher le dilemme : une fiscalité trop élevée pourrait décourager les investisseurs, alors qu’une fiscalité trop laxiste, priverait les Congolais de recettes publiques essentielles pour le développement du pays.

Christophe Rigaud
Afrikarabia / MCP, via mediacongo.net
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Congo réveilles-toi @NUFTCM1   Message  - Publié le 24.08.2019 à 17:56
La diversification de l'économieeeeeee!!!!!! On ne cessera de le crier ! La rationalisation de l'administration, la lutte contre la corruption et la justice. Qu'on crie en quelle langue ???????????

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Makye @GYJDU18   Message  - Publié le 24.08.2019 à 05:42
Les complots contre notre pays sont forgés par nos ennemis tous les jours et sont partout sur notre territoire national en commençant par l'Est. Malheureusement les Congolais n'ont jamais compris cela. Nous agissons sentimentalement en nous basant sur nos tribus, nos clans, nos régions et nos partis politiques. Par ces divisions, nos ennemis continuent de nous guider comme ils veulent. Si Félix ne cède pas aux caprices de Glencore, ils ressusciteront Martin Fayulu ou Roger Lumbala ou encore Mbusa Nyamwisi ou même un autre M23 de leurs cendres. Wait and see.

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Makye @GYJDU18   Message  - Publié le 24.08.2019 à 05:30
Félix Tshisekedi est maintenant entre le marteau (les miniers occidentaux qui sont les faiseurs des rois en RDC) et l'enclume( le peuple congolais). S'il ose maintenir les 2% pour l'État congolais, les Congolais le sauront, ne l'accepteront pas et il manquera des moyens financiers pour financer son programme. S'il ose donner 10% à la Rdc selon le nouveau code minier, ces miniers impérialistes ne le laisseront jamais dormir tranquillement. C'est maintenant que Félix Tshisekedi commence à voir les enjeux qui trament au pouvoir de la Rdc. C'est facile de critiquer et de se moquer des autres, mais si on est au pouvoir d'un pays comme la Rdc, ce n'est pas facile. Les complots sont partout et malheureusement les Congolais n'ont jamais compris cela.

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Makye @GYJDU18   Message  - Publié le 24.08.2019 à 05:20
Il s'agit du test le plus difficile auquel chaque président de la RDC doit faire face. Lumumba a été tué à cause de nos ressources minières; Mobutu a été chassé du pouvoir parce qu'on devrait s'accaparer de notre coltan, LD Kabila a été tué parce qu'il a renié les contrats miniers et Joseph Kabila l'a échappé belle au profit de Félix Tshisekedi. Comme Martin Fayulu était prêt à maintenir les 2% pour l'État congolais et les 98% aux miniers occidentaux, Trump, Macron et les Belges voulaient lui donner pouvoir, par leurs militaires qui étaient déjà au Gabon, à l'issue des élections du 30 décembre 2018.

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Marechal T @AT3NI3S   Message  - Publié le 22.08.2019 à 17:09
Le président à du pain sur la planche dit-on

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Salima @TTYVYQL   Message  - Publié le 22.08.2019 à 13:25
(Lapsus linguae) Je voulais dire 'créer d'autres partenariats mais jamais du genre 50/50 apauvrissant pour le pays mais ambitieusement 80/20 ou l'état se taille la part du lion. Mais surtout un partenariat limité à l'exploitation des mines, en l'octroi des concessions minières communément appelées carrés miniers. L'état cassera ainsi les intermédiaires inutiles du type les margoulins du gouvernement et de l'armée qui accaparent des carrés miniers et les revendent à qui mieux mieux, ou du type Glencore et Cie qui ne sont eux aussi que des intermédiaires sophistiqués. L'état peut fermer ses mines pendant un temps et vivre d'autres resources dans l'entretemps.

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Salima @TTYVYQL   Message  - Publié le 22.08.2019 à 13:19
(Lapsus linguae) Je voulais dire 'créer d'autres partenariats mais jamais du genre 50/50 apauvrissant pour le pays mais ambitieusement 80/20 ou l'état se taille la part du lion. Mais surtout un partenariat limité à l'exploitation des mines, en l'octroi des concessions minières communément appelées carres

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Salima @TTYVYQL   Message  - Publié le 22.08.2019 à 13:12
En donnant des carrés miniers et autres concessions aux opérateurs économiques parmi eux les Glencore et Cie pour les carrés miniers, l'état se jette dans la gueule du loup. Et le loup va mouvoir ses mâchoires et avaler quand ça lui est profitable. L'unique alternative c'est re-nationaliser ses avoirs miniers et consorts, les étoffer convenablement puis créer d'autres formes de partenariats gagnant-gagnants mais jamais du genre 80 pour l'état et 20 pour le minier. À prendre ou à laisser.

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Salima @TTYVYQL   Message  - Publié le 22.08.2019 à 13:03
(Lapsus linguae) Je parlais de ce que The Independent londonien du 2 juillet 2010 écrivait (en anglais je traduis en français). "C'est quoi l'impérialisme? Essentiellement, c'est l'idée qu'on est mieux être propriétaire des territoires-producteurs des commodités qu'être acheteurs de ces commodités sur les marchés, car vous n'aimez pas cette vulnérabilité stratégique associée aux prix des marchés"(càd aux perturbations des prix sur les marchés)

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Salima @TTYVYQL   Message  - Publié le 22.08.2019 à 12:51
En matière de gestion du patrimoine national minier et consorts, l'on doit partir du principe que les Glencore et Cie ne sont pas là pour une exploitation et transformation de leurs mines en modèle non stop. Ce sont des spéculateurs des marchés miniers mondiaux. Pour cela, ils sont impérialistes dans leur affaires. On ne cessera jamais de dire et redire ce que le journal londonien The Independent disait en date du. .., définissant l'impérialiste minier

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Pro développement @JXMDFJF   Message  - Publié le 22.08.2019 à 12:27
Entre nous, on écrit: un vrai test pour l'actuel président. Le texte est un document écrit, par contre le test est une épreuve.

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Vince Mutupeke @VJV8R63   Message  - Publié le 22.08.2019 à 11:32
Attendons voir la décision du président de la République, je trouve que c'est un vrai texte pour l'actuel président.

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