Femme
Le Gouvernement Ilunga Ilunkamba compte en son sein 12 femmes, soit un taux de participation de 17% contre 83% accordé aux hommes. Une légère augmentation constatée certes dans le quota de la femme au niveau de l’Exécutif national, mais des efforts sont à fournir pour la mise en pratique effective de l’article 14 de la Constitution prônant la parité «homme-femme».
En d’autres termes, la parité reste encore un défi à relever en République Démocratique du Congo. «La femme a droit à une représentation équitable au sein des institutions nationales, provinciales et locales. L’Etat garantit la mise en œuvre de la parité homme-femme dans lesdites institutions», stipule cet article 14.
Raison pour laquelle, l’effectivité de la parité «homme-femme» demeure encore un long processus à parcourir. Les Congolaises, qui réclamaient le respect de cet article 14 avant la formation du gouvernement, doivent prendre leur mal en patience. Une chose est sûre, que les Congolaises doivent multiplier des actions et continuer à faire pression afin d’espérer recouvrer la totalité de leurs droits. «La parité, faut-il le dire, est un droit, non pas une faveur accordée à la gent féminine congolaise».
Les responsables des formations politiques censées proposer les noms de leurs membres dans les différents postes de responsabilité ont également l’obligation de pouvoir propulser les femmes. C’est la seule façon pour eux de favoriser l’épanouissement politique de celles qui les accompagnent dans leur combat. Mais lorsque l’espace est souvent donné aux hommes au détriment des femmes, l’on ne cessera jamais de déplorer le faible taux de participation de la femme dans les institutions de la République.
Il s’agit tout simplement de la volonté politique si l’on veut à ce que la créature féminine soit suffisamment représentée dans tous les domaines de la vie nationale. Etant dans un monde où le Créateur veut que les deux sexes soient complémentaires, il est tout à fait logique que le développement de la nation concerne aussi bien l’homme que la femme.
Des postes libérés
La nouvelle équipe gouvernementale, sous l’ère du Premier Ministre Ilunkamba, apporte quelques innovations en faveur de la faveur. Des postes qui étaient, jadis, occupés par les hommes reviennent aussi et maintenant à la femme après plusieurs décennies de lutte. Il s’agit des postes des Vice-Premier ministre et Ministre d’Etat, y compris l’adhésion d’une femme vivant avec handicap comme Ministre.
L’octroi de ces postes prestigieux aux femmes témoigne de la reconnaissance des compétences de ces dernières par leur autorité morale, soit chefs des partis ou plateformes politiques. Ainsi, il revient à ces femmes de marquer leurs empreintes au cours de leur passage dans ces différents ministères.
Car, les générations futures se souviendront d’elles par rapport aux actions qu’elles auront à mener sur terrain.
Par rapport à la nomination de ces femmes, le Cadre Permanent de Concertation de la Femme Congolaise (CAFCO) a également apprécié la nomination de femmes à la tête de ministères habituellement réservés aux hommes, avant de prendre actes de la présence de 17% de femmes.
Fidèle à sa lutte pour la parité, CAFCO rappelle au Président de la République «qu’il reste encore des postes nominatifs à pourvoir au sein de la diplomatie, des entreprises et établissements publics, de la magistrature, de la police, de l’armée, des institutions d’appui à la démocratie et autres structures lui permettant de relever le défi de l’atteinte de la parité».
Notons que parmi les 12 femmes nommées, certaines figures sont déjà connues de l’asphère politique du pays pour avoir assumé des postes au niveau national au sein de leurs partis politiques, tandis que d’autres restent jusque-là méconnues du grand public et doivent désormais convaincre par rapport à leur travail. Comme qui dirait, les yeux sont fixés vers ces femmes promues pour avoir occupé en premier lieu des postes consacrés pendant longtemps aux hommes.
Il y a au total; une femme Vice-Premier ministre, trois ministres d’Etat, cinq ministres et trois vice-ministres. Elles ont notamment reçu des portefeuilles aussi importants comme ceux du Plan, des Affaires étrangères, de l’Emploi, de l’Environnement, etc. Concernant toujours ces femmes nommées, il s’agit de Vice-Premier Ministre et Ministre du Plan, Elysée Munembwe, Ministre d’Etat et Ministre des Affaires étrangères, Marie Tumba, Ministre d’Etat et Ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance Sociale, Nene Nkulu, Ministre d’Etat et Ministre du Genre, Famille et Enfant, Béatrice Lomeya, Ministre de la Fonction Publique, Yollande Ebongo, Ministre de l’Economie nationale, Acacia Bandubola, Ministre des Affaires Sociales, Rose Boyata, Ministre Près le Premier Ministre, Jacqueline Penge, Ministre Délégué auprès du Ministre des Affaires Sociales chargé des Personnes Vivant avec Handicap et Autres personnes vulnérables, Irène Esambo, Vice-Ministre des Mines, Alpha Denise Lupetu, Vice-Ministre de l’Environnement, Jeanne Ilunga et Vice-Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, Liliane Banga.
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