Société
80 millions de Congolais, tel est le chiffre approximatif qu’on avance souvent sans procéder au préalable au recensement proprement dit. Pour ce faire, en prévision de prochaines échéances électorales, le recensement de la population est à considérer comme une nécessité urgente.
Intervenant lors de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale qui vient de se clôturer le samedi 7 septembre, l’honorable Janet Kabila a soulevé un problème et non des moindres, celui relatif au recensement de la population. Compte tenu des difficultés qu’éprouve régulièrement l’Etat congolais à ce propos, l’idéal serait de voir les élus du peuple se pencher sur ce problème au cours de prochaines sessions.
En fait, le recensement de la population ne pouvait poser aucun problème en République démocratique du Congo. Outre l’Institut national des statistiques (INS), il a été créé en 2012, sous Matata Ponyo, alors Premier ministre, une structure dénommée Office national d’identification de la population (ONIP). L’objectif était de booster l’opération de recensement afin d’arriver à déterminer le chiffre réel de la population congolaise. Janet Kabila n’ignore certainement pas que les violons ne s’accordaient pas entre les deux structures, bien que fonctionnant sous la tutelle du ministère du Plan. Suite à ce malentendu, l’opération de recensement de la population ne pouvait donner des résultats escomptés.
Préalables
C’est depuis des décennies qu’on n’arrive pas à donner le chiffre exact de la population congolaise. La preuve est que l’Etat congolais se rabat sur l’approximatif. Maintenant que les politiques semblent en prendre conscience, des préalables doivent être posés.
S’étant rendu compte de l’importance du recensement, le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, s’est, dès son entrée en fonction, appesanti sur l’identification de la population. Il y est revenu dans son message du dimanche 8 septembre en parlant du changement.
La réussite de l’opération de recensement de la population dépend de la base. Cela sous-entend qu’il faut redynamiser les entités territoriales en les dotant de moyens financiers conséquents.
A l’époque coloniale jusqu’à quelques années après l’indépendance, ce sont les entités de base qui alimentaient les instances supérieures en informations relatives au mouvement de la population. C’est ainsi que tout nouveau venu à Kinshasa ou dans d’autres coins du pays devait se signaler au quartier ou secteur. Les instances supérieures compétentes recouraient à ce ressort à travers les communes, districts et provinces. Les autorités à la base étaient tellement motivées qu’elles s’acquittaient convenablement de leurs obligations.
Aujourd’hui, les chefs de quartiers ou secteurs ne sont plus enthousiastes. En conséquence, c’est un laisser-aller qu’on observe dans leur rang. En plus, il n’y a pas de suivi en ce qui concerne l’enregistrement des naissances dans le délai légal.
Les provinces à qui le chef de l’Etat a promis la rétrocession de 40 %, conformément à la Constitution doivent ainsi penser à la relance des entités territoriales pour que ces dernières, à leur tour, reprennent conscience du rôle qu’elles doivent jouer pour le développement du pays.
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