Kasaï: les agents de la RVA Tshikapa de nouveau en grève

Les agents de la Régie des Voies Aériennes (RVA) ont repris ce mardi 24 septembre le mouvement de grève après l'expiration du moratoire de 15 jours accordé à l'exécutif provincial . Ils réclament 28 mois d'arriérés de salaire pour certains et 30 mois pour d'autres. Pour faire entendre leur voix, ils ont fermé et interdit l'accès dans les installations aéroportuaires.

Selon le délégué syndical des agents de la RVA, monsieur Mangwanza Mauris explique ils ont plusieurs fois écrit à leur direction générale mais sans succès.

« C'est depuis 2017 que nous ne sommes pas payés, nous avons les arriérés de 30 mois pour les uns et 28 mois pour les autres. Nombreux parmi nous sont locataires. On ne comprend rien, la fois passée nous avons décrété la grève de 15 jours, le gouverneur nous a dit de suspendre ça. Chaque fois on nous dit de patienter, nous avons pris la décision si la situation n'est pas normalisée, nous allons tous aller en grève. C'est inacceptable », se plaint Mauris Muangasa.

Informé, le gouverneur Dieudonné Piemé Tutekot a rencontré ces agents et les a invités à la patience en attendant l'arrivé à Tshikapa d'une équipe de la direction Générale de la RVA pour trouver des pistes des solutions.

« Je ne suis pas l'employeur, encore moins je ne peux pas prendre sa place, tout ce que je peux faire ici c'est trouver un terrain d'entente.
J'ai essayé de mon mieux pour les aider à trouver la solution, nous avons obtenu de la direction générale de la RVA l'envoie d'une délégation spéciale pour prendre langue avec les employés », souligne-t-il.

De son côté le commandant de l'aéroport de Tshikapa reconnaît une perturbation des activités mais dit que les choses sont revenues à la normale.

« Il y avait tension le matin mais maintenant les choses sont rentrées en ordre [...] Un avion humanitaire du Programme Alimentaire Mondial (PAM) a réussi tout de même à atterrir cet avant-midi. Nous sommes en service minimum », confie le commandant Célestin Tshiyoyo Kabasu.

Plusieurs personnes s'inquiètent de cette situation qui risque de perturber le trafic aérien et avoir des retombées économiques à Tshikapa.