Afrique
Le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa a appelé mardi 1er octobre 2019 ses compatriotes à la “patience” pour relancer l‘économie exsangue de son pays, se disant “conscient des souffrances” imposées par la crise à une large part de sa population.
“Je suis conscient des souffrances des personnes pauvres et marginalisées”, a assuré le chef de l’Etat lors de son discours annuel à la nation devant le parlement à Harare.
“Relancer l‘économie nécessite du temps, de la patience (….) et de la persévérance”, a-t-il plaidé, assurant que les réformes engagées “commencent à porter leurs fruits”.
Le Zimbabwe est englué depuis près de vingt ans dans une crise économique et financière catastrophique, héritage des années du règne de fer de l’ex-président Robert Mugabe (1980-2017), décédé en septembre dernier à l‘âge de 95 ans.
Depuis qu’il a pris le pouvoir à la faveur d’un coup de force de l’armée il y a deux ans, M. Mnangagwa promet de relancer l‘économie. Mais en vain. Au contraire, la situation s’est gravement détériorée depuis un an.
Le spectre de l’hyperinflation
Ruiné par le chômage de masse et la dévaluation de sa devise, le Zimbabwe manque d’argent liquide, d’essence, d‘électricité et d’eau. En août, l’inflation s’est envolée à près de 300 % sur un an, selon le Fonds monétaire international (FMI).
Lundi, la Banque centrale a annoncé l’interdiction des services électroniques permettant aux Zimbabwéens d’obtenir, moyennant des commission exorbitantes (jusqu‘à plus de 40 %), de l’argent liquide.
“Le gouvernement est tout à fait conscient des défis rencontrés par le public pour accéder au liquide, ce qui a conduit des commerçants peu scrupuleux à vendre du cash en échange de monnaie électronique”, a déclaré M. Mnangagwa mardi.
“Des mesures appropriées ont été prises pour répondre” au problème, a-t-il justifié devant un hémicycle que les députés de l’opposition avaient quitté pour l’occasion.
“Ne pas aborder les questions-clé du manque d‘électricité, d’eau, de carburant, d’argent liquide, des faibles salaires, des violations des droits humains, de la terreur (….) sont un gaspillage de ressources et une insulte”, a tweeté Nelson Chamisa, chef du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), la principale formation de l’opposition.
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
Les plus commentés
Politique Spéculation autour du rôle de Maman Marthe : « Elle incarne la vision prophétique du parti, UDPS, devant guidé l’action politique du Président de la République. » ( Lisanga Bonganga)
19.04.2024, 15 commentairesSociété Justice : l'ancien vice-ministre des Hydrocarbures condamné à 20 ans de prison
17.04.2024, 14 commentairesPolitique Noël Tshiani Muadiamvita : ‘‘La Constitution actuelle empêche la RDC d’aller vite vers le développement’’
19.04.2024, 13 commentairesEconomie Acquisition de concession arable à Brazza par le Rwanda : une arme de destruction économique aux portes de Kinshasa (Analyse d'André-Alain Atundu)
18.04.2024, 11 commentaires
Ils nous font confiance
Emmerson Mnangagwa, président zimbabwéen