Festival « Vision documentaire », « La souffrance est une école de sagesse » à l’affiche ce jeudi 23 octobre à la Halle

Dans ce long-métrage réalisé par Ariane Astrid Atodji, elle se pose des questions sur son père, qui a quitté précipitamment son pays le Bénin pour le Cameroun depuis 36 ans. L’homme a même abandonné sa famille et un enfant qu’il a eu au Bénin exactement l’année de son « exil » et dont il n’a plus jamais eu de nouvelles.

Astrid Ariane Atodji est née en 1980 à Nguelemendouga, au Cameroun. Après une Licence en Arts du Théâtre à l’Université de Yaoundé, Atodjia A participé à des ateliers au Goethe-Institut Kamerun et a fait l’école de cinéma LN International à Yaoundé. Elle a obtenu en décembre 2010 le Prix Spécial du Jury au Festival International de Dubaï grâce à son documentaire « Koundi et le Jeudi National [Koundi and the National Thursday] », réalisé en 2010. Elle est parfois créditée sous le nom d’Ariane Astrid Atodji, Ariani Astrid Atodji, ou encore Ariane Astrid Mbourou. Elle a notamment réalisé en 2013 « En terre inconnue » et en 2010 « Thérèse comment tu t’en sors ? ».

Le festival vision documentaire est initié pour promouvoir le développement de la pratique documentaire en Afrique centrale. Cette manifestation prévoit la tenue de rencontres professionnelles avant chaque projection programmée à la Halle de la Gombe. Il était prévu des débats portant sur par exemple « le projet de création d’un nouveau réseau de documentaristes d’Afrique centrale, le Redoac ».

L’agenda de ce festival prévoit des projections accompagnées des rencontres, des conférences pour renforcer le réseau des cinéastes et aussi envisager de futures productions ou co-productions. C’est ce qu’a expliqué à Radio Okapi, l’attaché audiovisuel régional Afrique centrale de l’ambassade de France : « L’échange qu’on peut avoir ici en RDC doit être amplifié par rapport à d’autres cinéastes venant d’autres pays. C’est pourquoi on va retrouver par exemple Cyril Danina qui vient du Tchad. C’est le cas aussi de Pauline Mvele qui vient du Gabon. Elle a fait un film qui s’appelle « sans famille » que l’on verra jeudi soir. Et le choix d’Annette Komba. Il y a également le cinéaste congolais Ruffin Mbou qui vit en France mais il n’oublie pas le continent africain, il nous présentera « sans ordonnance » un film qu’il a coproduit et dont l’histoire se déroule au Benin ».