Monde
Après une semaine de manifestations qui ont fait cinq morts, la Confédération des nationalités indigènes de l'Equateur, principale organisation indigène, a rejeté les propositions de Lenin Moreno et appelle « radicaliser les actions ».
Le message de Jaime Vargas, qui préside la Confédération des nationalités indigènes de l'Equateur (Conaie), est clair : « Aucun dialogue avec un gouvernement assassin ». Alors que le président de l'Equateur, Lenin Moreno, avait misé sur une avancée de négociations, la tension est montée d'un cran jeudi lorsque les manifestants indigènes ont annoncé retenir dix policiers. Ils ont finalement été libérés dans la nuit.
Reste qu'après une semaine de mobilisation, le bilan s'est alourdi : cinq civils tués, dont un dirigeant indigène, 554 blessés et 929 arrestations côté manifestants ; 133 policiers blessés côté forces de l'ordre.
Moreno crie au complot
Confronté à la pire crise de son mandat, Lenin Moreno a transféré lundi le siège du gouvernement à Guayaquil. Jeudi, sa ministre de l'Intérieur Maria Paula Romo a posté sur Twitter que 17 étrangers, pour la plupart des Vénézuéliens, avaient été arrêtés « en possession d'information sur les déplacements du président ». De quoi accréditer la thèse du complot (« les intérêts qui se cachent derrière le chaos dans le pays »).
Lenin Moreno accuse en effet son prédécesseur Rafael Correa (2007-2017), un ex-allié devenu adversaire politique, d'avoir « activé un plan de déstabilisation » avec l'aide du président vénézuélien Nicolás Maduro. Ce dernier, qui nie, rétorque que les manifestations sont une nouvelle « insurrection populaire » contre le FMI, avec lequel Quito a conclu l'accord contesté qui a fait bondir les prix à la pompe de plus de 100 %.
Les indigènes, qui représentent le quart des 17,3 millions d'Equatoriens, exigent le maintien des subventions aux carburants. Mais pour Lenin Moreno, libéral de 66 ans arrivé au pouvoir sous la bannière socialiste, il est difficile de faire marche arrière. Sa mesure, si impopulaire soit-elle, s'inscrit dans un accord conclu avec le FMI en échange d'un prêt de 4,2 milliards de dollars censé relancer l'économie.
Le principal oléoduc paralysé
Les indigènes sont à la pointe de la contestation parce qu'ils vivent en majorité à la campagne et qu'ils sont les plus touchés par la pauvreté. Quand les prix des carburants s'envolent, ils payent plus cher pour transporter leurs produits, tout en redoutant que l'inflation s'emballe.
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