Beni: l’armée interdit aux civils le trafic sur la route Mbau-Kamango et d’ autres zones rouges

Les Forces Armées de la République Démocratiques du Congo(FARDC) ont annoncé samedi 12 octobre l’interdiction pour des populations civiles d’accéder dans des zones rouges sans son autorisation.

L’armée s’est ainsi exprimée pour éviter et limiter les pertes en vies humaines des civils causées par des ADf actifs dans la région depuis des années.

D’après le Général de Brigade Sylvain Ekenge, deuxième personnalité de la cellule de communication des forces armées de la RDC en charge des opérations, outre la fréquentation des zones rouges, la présence de toute personne civile dans les campements militaires pour quelque raison que ce soit est suspendue.

La nouvelle a été rendue publique par cette autorité militaire devant la presse au camp de l’Ozacaf à Beni.

Pendant des opérations, seuls les militaires peuvent fréquenter les zones déclarées zones rouges.

L’armée campe sur sa décision de voir ces mesures être respectées.

Pour ce faire, le militaire prévient que tout récalcitrant à la mesure sera considéré comme ennemi.

Pour Sylvain Ekenge, il n’est pas tolérable que les civils accèdent dans des zones rouges notamment sur l’ axe routier Mbau-Kamango et l’utiliser sans l’apport des militaires pour leur sécurité.

«Nous n’acceptons pas que les civils puissent accéder à cet axe jusqu’à ce que l’autorité politico-administrative donne l’ordre de le faire sur proposition de l’armée. Que les civils nous aident à les sécuriser. Qu’ils respectent cette mesure et ne contournent plus nos positions si non ils seront considérés comme ennemis », a expliqué Sylvain Ekenge devant la presse

Pour ce fait l’armée met en garde tout celui qui va encore une fois tenter accéder à des sites militaires dans des zones rouges.

«Si quelqu’un fait encore cela,  il sera considéré comme ennemi et arrêté par nos forces. On ne peut pas comprendre que des femmes civiles puissent fréquenter des positions militaires pour vendre quoi que ce soit, c’est inacceptable » , dixit le Général de Brigade.

Il déplore l’attitude de certains civils qui s’infiltrent expressément dans des zones opérationnelles, notamment à Mayangose et environs.

«Accéder seul dans des zones rouges sous opérations militaires, c’est suicidaire. Il faut toujours demander une permission à l’autorité militaire ou politico administrative que l’on puisse vous accompagner faute de quoi vous risquez la mort », conclut le général de brigade Sylvain Ekenge.