Monde
Les douze candidats aux primaires démocrates en vue des élections présidentielles de 2020 ont affiché une position commune de fermeté face à Donald Trump.
Depuis le précédent débat démocrate, en septembre, le paysage politique américain a été chamboulé par l'ouverture au Congrès d'une enquête à l'encontre de Donald Trump. Les candidats aux primaires ont ouvert leur débat mardi soir en offrant un front largement uni en faveur de cette procédure explosive de destitution contre le président américain.
"Ce président est le plus corrompu de l'Histoire moderne", a lancé Joe Biden, l'un des favoris, au cœur de l'affaire ukrainienne dans laquelle Donald Trump s'est embourbée. Les démocrates du Congrès "n'ont pas d'autre choix que d'avancer" en direction de sa destitution, a affirmé l'ancien vice-président de Barack Obama avant de se défendre de tout acte répréhensible face au président qui l'accuse sans preuve, ainsi que son fils Hunter, d'être "corrompus".
"Nous devons nous concentrer sur Donald Trump"
"Mon fils n'a rien fait de mal. Je n'ai rien fait de mal", a-t-il déclaré. "Ce que nous devons faire désormais c'est nous concentrer sur Donald Trump. Il ne veut pas que je sois le candidat démocrate (...) parce qu'il sait que je le battrai à plates coutures" lors de la présidentielle américaine de novembre 2020, a-t-il martelé.
C'est parce qu'il a demandé à Kiev d'enquêter sur les Biden que Donald Trump est aujourd'hui soupçonné par les démocrates d'abus de pouvoir et d'avoir réclamé l'ingérence d'une puissance étrangère pour son bénéfice politique. Membre du conseil d'administration d'un grand groupe gazier ukrainien, Burisma, entre 2014 et 2019, Hunter Biden a reconnu mardi avoir commis une "erreur" politique en prenant ses fonctions alors que son père était vice-président de Barack Obama, mais il s'est défendu de toute activité illégale.
Warren ciblée par ses concurrents
Le scandale a éclaté alors même que Joe Biden, 76 ans, était rattrapé au sommet des sondages par la progressiste Elizabeth Warren, 70 ans (29,4% pour lui, contre 23,4% selon la dernière moyenne établie par RealClearPolitics). Avec Bernie Sanders, redescendu à 15,6% aux sondages après avoir subi une crise cardiaque et une intervention chirurgicale, elle partage l'aile gauche de la primaire aux élections présidentielles de 2020.
Elle a été vivement critiquée lors du débat par des candidats centristes qui l'ont notamment accusée de ne pas avoir de propositions réalistes sur la réforme de la santé ou sur son programme fiscal. Sa capacité à réagir aux attaques est scrutée de près par les électeurs démocrates, qui veulent s'assurer de choisir le candidat capable de battre Donald Trump, connu pour ses critiques acérées de ses rivaux.
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