Monde
« Brexit as usual ». Comme dans le monde des affaires, le Brexit est devenu une interminable routine avec ses avancées et ses retours dans le passé. Jeudi à Bruxelles, l'approbation générale d'un nouvel accord négocié de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne laissait entrevoir enfin le bout du tunnel. Mais samedi, nouvelle marche en arrière alors que plusieurs centaines de milliers d'anti-brexiters manifestaient à Londres, devant Westminster, pour exiger un nouveau référendum.
Alors que le Parlement britannique devait voter pour avaliser – ou pas – le texte, les députés ont décidé de repousser cette échéance en demandant à se prononcer d'abord sur la loi d'application pour la mise en œuvre du Brexit. Boris Johnson a donc été contraint de demander à ses partenaires européens un nouveau report. Abasourdie par ce coup de théâtre, la presse britannique qualifiait dimanche son Parlement de… « maison des fous ». De son côté, Boris Johnson, forcé de se soumettre à cette extension par une loi adoptée en septembre dernier pour éviter une sortie sans accord du Royaume-Uni à la date butoir du 31 octobre, ne fait rien pour clarifier les choses.
«Toutes les options sont ouvertes»
Bruxelles a ainsi reçu non pas une mais… trois lettres de Londres, parfaitement contradictoires. La première, non signée, demande un report de trois mois du Brexit. La deuxième, paraphée par Boris Johnson, affirme que le Premier ministre britannique ne veut pas « personnellement » de ce délai. La troisième, signée de l'ambassadeur britannique auprès de l'UE, Tim Barrow, précise que le report n'a été demandé que pour se plier à la loi.
Déboussolés, les Européens ont décidé de s'accorder quelques jours de réflexion et constatent, avec fatalisme, que « toutes les options sont ouvertes ». Mais le Parlement européen devrait comme prévu ratifier l'accord cette semaine à Strasbourg L'exécutif britannique assure de son côté qu'il sera possible de faire voter rapidement la législation nécessaire à la mise en œuvre de l'accord, puis l'accord lui-même avant le 31 octobre.
Mais le chef de l'opposition travailliste, Jeremy Corbyn, se félicite, lui, que « l'accord dommageable a été défait ». L'adoption des textes dans les jours qui viennent à la Chambre des communes est donc loin d'être acquise. Ce qui fait dire à l'universitaire Patrick Martin-Genier, spécialiste du Brexit, qu'il existe toujours « un grand danger de sortie sans accord ». La hantise des milieux économiques.
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