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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Santé

Paludisme : la RDC parmi les 11 pays les plus touchés au monde

2019-10-23
23.10.2019
2019-10-23
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Communément appelé malaria, le paludisme cause globalement le plus de décès et le plus de décès prématurés en RDC. Partant, le pays se classe parmi les 11 pays du monde les plus touchés par cette maladie. C’est ce que révèlent les résultats d'une étude intitulée "Malaria Futures for Africa (MalaFA)" menée dans 19 pays, publiés hier mardi 22 octobre 2019 à Abuja au Nigeria. La présentation des conclusions de ladite enquête a eu lieu au cours d'une conférence du Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme.

Les personnes interrogées en RDC estiment que le pays est particulièrement pénalisé. Car il doit lutter contre une importante épidémie d'Ebola tout en supportant le deuxième fardeau le plus lourd, celui du paludisme dans le monde. L'incohérence et la variabilité du financement de certains donateurs et sources nationales ont été soulignées, ainsi que la nécessité de traduire la volonté politique nationale en un financement domestique accru.
Ce rapport est la dernière extension de l'étude «MalaFA», commandée par Novartis, qui a déjà mené des recherches similaires dans 15 pays, notamment le Nigeria. L'objectif était d'interroger les parties prenantes africaines sur les progrès et défis liés à la réalisation des Objectifs mondiaux de lutte contre le paludisme. Le nouveau rapport a ciblé le Cameroun, la RDC, la République du Congo et le Rwanda, " quatre pays où le fléau du paludisme est important et où des politiques différentes sont en place pour lutter contre cette maladie ".
D'une manière globale, note le rapport, " de nombreux répondants ont estimé que les objectifs à l'horizon 2030 ne seraient atteints que si des modifications considérables étaient apportées au niveau du financement et de l'exécution. Ce fossé était le plus prononcé entre, d'un coté les politiciens et les responsables gouvernementaux qui étaient plus optimistes, et de l’autre, les autres répondants tels que les chercheurs et les représentants d'ONG, qui étaient plus sceptiques ".

Dans tous les pays d'Afrique centrale étudiés, les enquêtés ont convenu que le financement national du paludisme devrait augmenter considérablement. Certains ont exprimé leurs craintes que le paludisme ne fasse peut-être pas partie des priorités des donateurs. Car les récents succès ont rendu le problème moins alarmant.

Il ressort, de conclusions de l'étude qu'il existe des différences majeures entre les pays d'Afrique centrale concernés par l'étude et moins de tendances régionales se dégagent par rapport aux autres régions africaines.

Contrairement aux pays d'Afrique de l'Ouest, de l'Est et du Sud qui ont participé à l'enquête au début de l’année 2018, les pays d'Afrique centrale considèrent le changement climatique comme une menace plus importante. Le Dr Richard Nchabi Kamwi, ambassadeur des pays participants à l'initiative Elimination 8 et coprésident de l'étude a salué l'engagement pris lors de la récente Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Les dirigeants mondiaux ont augmenté le financement des programmes de lutte contre ces maladies en annonçant 14 milliards de dollars pour la période 2020-2023, atteignant ainsi l'objectif financier du Fonds mondial.
C'est dans ce cadre que le Rwanda s'est engagé à verser 2,5 millions de dollars, la RDC, le Congo et le Cameroun ont également annoncé respectivement des ressources nationales à hauteur de 6 millions, 5,5 millions et 5 millions de dollars. Pour le coprésident "maintenir cette dynamique contre le paludisme exige un leadership politique fort, des systèmes de santé résilients et la mobilisation de ressources supplémentaires. Les promesses faites lors de la Reconstitution des ressources du Fonds mondial sont des signes encourageants de l'arrivée de moyens essentiels".

CONSTAT DE L'ETUDE EN RDC

Selon le rapport, les personnes interrogées ont signalé un faible soutien politique, qualifié de décevant et frustrant. La crainte a été exprimée que la déclaration par l'OMS, de l'épidémie d'Ebola en tant qu'urgence de santé publique de portée internationale en juillet 2019 ne réduise davantage le soutien au niveau politique.

Par ailleurs, les enquêtés ont mentionné le manque de leadership et de coordination, avant de souligner que le groupe de travail national sur le paludisme ne se réunissait plus régulièrement. L'absence de système de santé opérationnel ainsi que la taille du pays ont également été perçus comme un défi de taille pour l'exécution du programme.

Le financement des donateurs, qui soutient le Plan stratégique national contre le paludisme, a été perçu comme constamment affaibli dans l'ensemble, en particulier de la part de principaux donateurs au cours des deux ou trois dernières années. Le financement national fournit le niveau de cofinancement requis pour recevoir le soutien du Fonds mondial. Cependant, le financement national du paludisme était considéré comme insuffisant.

Le paludisme cause globalement le plus de décès et le plus de décès prématurés en RDC, plaçant le pays parmi les 11 pays du monde les plus touches par le paludisme.

Après une décennie de baisse de la mortalité, l'incidence du paludisme est en augmentation. Pour le moment, la mortalité est toutefois restée stable. L'élimination du paludisme dans l'est du pays suscitait un certain optimisme ; toutefois, cet optimisme dépendait de laide ininterrompue des donateurs et d'une meilleure compréhension de la raison pour laquelle le nombre de cas augmentait. D'autres personnes travaillant avec des organisations internationales n'étaient pas optimistes et ne pensaient pas que l'élimination ou la réduction de moitié des décès pourraient être réalisée d'ici 2030 car la mise en œuvre du programme était mal coordonnée.

Tous les répondants étaient profondément préoccupés par l'auto-administration d'antipaludéens et par la disponibilité généralisée d'antipaludéens non standard /contrefaits. Pourtant, il n'y a pas d'initiative régionale pour résoudre ce problème.

La responsabilité du traitement semble reposer sur l'individu, accessible par le secteur privé. Les difficultés de traitement incluent les traitements auto-administres, les médicaments non conformes aux normes ou contrefaits, ainsi que le manque d'approvisionnement et de disponibilité des antipaludéens. Il n'a pas été fait mention de systèmes de surveillance ni d'accès généralisé au diagnostic.

La connaissance de nouvelles technologies de traitement était faible, mais supérieure pour les nouvelles stratégies de prévention, avec des références à la nouvelle classe de moustiquaires, larvicides, insecticides IRS et développement de vaccins. La plupart étaient préoccupés par le changement climatique et l'extension probable de la saison de reproduction et de l'endémicité.

Dina Buhake
Forum des As / MCP, via mediacongo.net
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