Cité Mama Mobutu : Meriba visitée par des hommes armés

Il ne serait peut-être  pas  assez fort d’avouer que le crime organisé se porte bien à Kinshasa à la veille des fêtes de fin d’année. Pour cause. Les attaques à main armée  de la part de bandes organisées se multiplient  autant  contre les personnes physiques que morales. La dernière victime en date s’appelle le Complexe scolaire MERIBA, une école privée située au quartier Mama Mobutu, dans la commune de Mont-Ngafula, non loin du centre récréatif  La Colline,  qui a été pillée par des inciviques armés  dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre. Le bilan  non exhaustif de ce cambriolage mené de main de maître par cette bande des voleurs apparemment bien informés fait état de cinq ordinateurs contenant les bases de données de l’école emportés, une caisse vidée, plusieurs objets de valeurs emportés et un gardien de nuit ligoté qui n’a même pas eu le temps de déclencher l’alarme.

En attendant  les résultats de l’enquête, des éléments de la police dépêchés sur place peu avant le début des cours pour tirer au clair les circonstances de ce vol ont traumatisé les écoliers. Située pourtant dans une zone résidentielle où pareille chose était encore inimaginable il y a peu, plusieurs voisins qui  s’étaient réveillés en pleine nuit, affirment que c’est probablement entre minuit et une heure du matin que  près de cinq personnes cagoulées roulant à bord d’une pick-up se sont pointées  devant  la porte de l’école. Ils auraient ainsi réussi  à escalader le mur de clôture avant de se saisir de la pauvre sentinelle, un homme âgé qui a été vite maîtrisé. Par la suite, ils se sont employés à scier les antivols pour accéder aux locaux administratifs. Les voisins racontent que pendant la bande opérait, des chiens aboyaient  sans que l’on se rende compte  exactement le de ce qui se passait.

C’est tôt le matin que les occupants des villas voisines ont été informés de ce qui était arrivé. Comme on le voit, sans foi ni loi, la pègre frappe indistinctement partout où elle peut se faire de l’argent. Maintenant que les écoles sont prises pour cible, c’est le devenir de la jeunesse congolaise qui est en danger.