Afrique
Ce ne serait pas un repli et surtout pas une retraite : mais les militaires maliens ont bien abandonné plusieurs positions dans le sud-est du pays, suite à l’attaque meurtrière lancée par des djihadistes contre le poste d’Indelimane (48 morts, le 1er novembre). Mardi dernier, c’est la position d’Anderamboukane qui a été évacuée, les militaires ayant peu après rejoint la ville de Menaka, à une centaine de kilomètres au nord-est.
L’état-major malien a confirmé dimanche 10 novembre, dans la matinée, ce mouvement de troupes et expliqué que « les unités isolées vont être regroupées en point d’appui et centres de résistance ».
C’est ainsi que les postes d’Anderaboukane et d’Indelimane ont replié sur Ménaka, et le poste de Labbezanga sur Ansongo. L’état-major a précisé que « dans ce choix opérationnel, d’autres unités seront également concernées. Cette décision s’inscrit dans l’exécution d’un nouveau concept d’opération qui vise à mieux adapter la stratégie à la menace des terroristes et autres narco trafiquants ».
Même s’il n’est « nullement question d’abandonner les populations », le résultat de ce redéploiement est évident : de nouvelles portions du territoire ne sont plus contrôlées par l’État malien. Ces zones risquent de tomber sous le contrôle des groupes armés terroristes (GAT) ou bien d’être tenues par les milices locales.
Ainsi, les ex-rebelles du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA), engagés dans la lutte contre le terrorisme dans la région, disent occuper le terrain avec force pick-up et motos. Nous sommes en « alerte rouge », assure l’un de leurs chefs.
Nouveau concept opérationnel
Dans un discours à la nation, trois jours après l’attaque meurtrière d’Indelimane, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta avait affirmé avoir « instruit… l’élaboration d’un nouveau concept opérationnel qui donne une part importante à l’offensive… et à l’amélioration des conditions d’engagement » des militaires.
Plusieurs raids des forces armées maliennes (FAMa) ont donc été lancés. La dernière attaque des FAMa en date a eu lieu samedi matin, à Kouna, Baptisée Tiesaba, cette opération aurait permis « la destruction d’une base terroriste ». Effectivement, du matériel a été récupéré et détruit mais aucun combattant ennemi n’a été repéré.
Ces raids n’empêchent pas les GAT de poursuivre leurs opérations de harcèlement. Dans la nuit de vendredi à samedi, la gendarmerie de Konna (près de Mopti) a été attaquée par des assaillants à moto qui ont pu être repoussés. « Le bilan est de 2 civils tués, 2 blessés dont un gendarme. Un véhicule de la Gendarmerie a été calciné. Les blessés ont été évacués à l’hôpital de Sevaré à minuit »,selon les FAMa.
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