Humain Rights Watch (HRW) sollicite de l’Union européenne le renouvellement des sanctions contre les auteurs de violations des droits de l'homme en RDC conformément à sa décision de décembre 2016 et en mai 2017, renouvelée en décembre 2018, quelques jours avant la tenue des élections en République démocratique du Congo.
A travers une lettre datée du 12 novembre adressée à la haute représentante de l’Union européenne, HRW estime que l’application sévère des sanctions à l’encontre des 14 personnalités congolaises est une brèche pour le président Félix Tshisekedi à se défaire du système du pouvoir ancien pour l’avènement d’un Etat de droit.
« Le maintien et le renforcement de la pression de la part des États membres de l’UE sont indispensables de toute urgence afin que le président Felix Tshisekedi et les autres hauts fonctionnaires prennent les mesures nécessaires pour s’éloigner du régime d’abus et de corruption sous l’administration Kabila et pour adopter des changements systémiques qui confortent l’État de droit et respectent les droits de tous les citoyens de RD Congo ».
Pour preuve, les sanctions imposées aux auteurs des droits humains semblent avoir joué un rôle essentiel dans la décision de l'ancien président de la RDC à s'engager à quitter le pouvoir et à organiser les élections pour désigner son successeur.
Et actuellement, les individus sanctionnés par l'Union européenne n'occupent plus la même fonction, certains ont été promus à des postes plus haut placés, d'autres ont été affectés à des postes différents mais tout aussi influents et d'autres encore continuent à jouer un rôle dans les abus actuels mais avec un statut officiel moindre.
De ce fait, le renouvellement des sanctions ciblées de l’UE à l’encontre des hauts fonctionnaires responsables de la répression violente des droits fondamentaux en RD Congo ces dernières années démontrerait que les conséquences pour les atteintes aux droits humains perdurent jusqu’à ce que les responsables soient traduits en justice.
MEDIA CONGO PRESS / Mediacongo.net