Société
Respectueux de la célérité qui caractérise les juridictions militaires, les juges de la Haute Cour militaire démarrent, sauf imprévu, ce vendredi 15 novembre, la plaidoirie dans l'affaire du meurtre de l'administrateur gestionnaire de centre de santé de référence Vijana. C'est la dernière étape de l'instruction au premier degré de cette cause.
Elle intervient après dépositions des renseignants, confrontation des prévenus, analyses des pièces à conviction et analyse des relevés d'appels. L'une des grandes étapes de ce procès a été l'analyse des relevés téléphoniques après réquisition de la Haute Cour militaire sur demande de la partie civile, appuyée par le ministère public. Ce fut l'une des étapes de ce procès qui a cloué le prévenu Dolly Makambo, ministre provincial de l'Intérieur, ainsi que son co-accusé Serge Kamanda qui, du reste, se trouve être son chauffeur. Contrairement aux déclarations faites devant la composition, les relevés téléphoniques ont démontré que Dolly Makambo et Serge Kamanda ont communiqué au moins trois fois le jour du meurtre de Belvis Nkunku Ilo, administrateur gestionnaire du Centre de santé Vijana.
Projection à l'écran à l'appui, les experts convoqués ont démontré que le numéro Airtel de Dolly Makambo était en contact avec celui Africell de son chauffeur, à trois reprises entre 11h37 à 11h48, le 30 octobre dernier. Des démonstrations qui, corroborent la thèse selon laquelle, le véhicule, qui a conduit les policiers qui ont donné la mort à ce paisible citoyen congolais, avait fait le déplacement sur instruction du prévenu Dolly Makambo, a affirmé l'officier du ministère public.
C'est au cours de l'audience du mercredi 13 novembre dernier que le ministre provincial de l'intérieur a vu l'étau se resserrer autour de lui. La Haute Cour militaire a projeté les vidéos de la scène de la mort de l'administrateur de l'hôpital Vijana. Ces vidéos ont démontré que les policiers commis à sa garde étaient bel et bien présents le 30 octobre au moment où cet incident meurtrier s'est produit.
C'est donc au cours de l'audience de ce vendredi que le ministère public doit prendre ses réquisitions. Occasion pour l'organe de la loi de solliciter une peine à prendre par la Haute Cour militaire contre les prévenus et les dommages et intérêts à leur exiger pour réparation du préjudice causé. L'audience de demain sera aussi celle au cours de laquelle la partie civile va présenter ses conclusions sur le déroulement de cette affaire.
Comme le ministère public, les avocats de la victime vont requérir une peine et la hauteur de la réparation à imposer aux présumés auteurs. Il sera en même temps question pour les avocats de la défense de faire leur plaidoirie qui, articles de droit à l'appui, démontrera sans nul doute combien les faits à charge de leurs clients sont non établis en droit comme en fait. Ce, avant de demander que ces derniers soient relâchés. Après avoir écouté les uns et les autres, les juges, qui ne se fient qu'à leur intime conviction, prendront l'affaire en délibéré avant de prononcer leur jugement.
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