Afrique
Affiches électorales jusqu'ici discrètes, voire invisibles, meetings chahutés... C'est dans une ambiance tendue qu'a débuté la campagne électorale en Algérie.
Des candidats issus du système Bouteflika
Les manifestants, qui réclament depuis des mois la fin du système politique actuel, rejettent la tenue de l'élection présidentielle du 12 décembre. En cause, le profil des candidats : tous d'anciens membres ou soutiens du régime Bouteflika, dont deux ex-Premiers ministres septuagénaires. Ils estiment que la voie du peuple algérien n'a pas été entendue.
"On est là pour dire qu'il n'y aura pas d'élections. C'est aux citoyens de décider quand et comment elles doivent être organisées."
"On ne veut pas de ces élections. On proteste depuis neuf mois pour dire qu'on ne veut pas de gangs pour nous représenter."
39ème vendredi de manifestations
Depuis, le mois de février, les Algériens se mobilisent chaque vendredi aux cris notamment de "pouvoir dégage", leur slogan favori.
Après avoir obtenu la chute du président Abdelaziz Bouteflika, après deux décennies de règne, ils réclament sans relâche la fin de tout le système en place.
"Ces candidats sont le résidu du système Bouteflika. Si nous gardons le même système, à quoi cela aura-t-il servi de se débarrasser de Bouteflika ? "
Un manifestant algérien
La précédente élection prévue le 4 juillet avait été annulée par la Cour constitutionnelle. Mais cette fois, le pouvoir algérien entend aller de l'avant. L'armée a refusé tout autre scénario de sortie de crise qu'une élection présidentielle et a rejeté la mise en place d'institutions de transition, réclamées par les manifestants.
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