Equateur : Les forces vives souhaitent la fermeture de l'Assemblée provinciale

La société civile et les notables de la ville de Mbandaka ont organisé, ce jeudi 28 novembre, une marche pacifique dans les grandes artères de la ville pour demander au chef de l'État la fermeture de l'Assemblée provinciale de l'Equateur.

La marche a commencé à l'esplanade de la maison communale de Mbandaka, en passant par les avenues Libération, Yasanyama, Itela, Révolution, de la Justice pour le Palais de la justice afin de déposer leur mémorandum au procureur général près la cour d'appel de la ville.

Sur les banderoles, on pouvait lire en lingala "ba députés ya Equateur bayokani na gouverneur po baboma mboka tosengi na président Fatshi alongola bango [les députés se sont unis avec le gouverneur pour détruire La province. Nous demandons leur limogeage par le président Fatshi, ndlr]".

(© MEDIA CONGO PRESS)

Dans ce mémorandum lu par le président de la notabilité José Mbula Ngeli, les forces vives de la province ont constaté que depuis l'élection du gouverneur, il n'y a rien qui se fait à l'Équateur, même pas la réhabilitation des petites routes, écoles, centres de santé... Ils mettent en cause un groupe de 14 députes provinciaux sur 21 qui ont pris la province en otage.

Tout l'argent de la province se distribue entre le gouverneur et les députés provinciaux

(© MEDIA CONGO PRESS)

Pour la notabilité, les députes provinciaux ont mis le gouverneur "la corde au cou" et ce dernier "se laisse faire" car menacé d'être victime d'une motion de défiance. "Tout l'argent de la province se distribue entre le gouverneur et les députés provinciaux".

Ils détiennent tous les postes de décision, rien ne se fait ou s'obtient sans leur accord. " Pour être médecin chef de zone, médecin directeur, chef de secteur, etc. vous devez passer par les députés", a lu, le président de la notabilité.

De son coté, le procureur général de la cour d'appel de Mbandaka, Vincent Bishiya qui reçu ce mémorandum, a demandé à la population d'être calme car disait-il, il est au courant de tout ce qui se passe et promet de remettre leur mémorandum à qui de droit pour que leurs revendications soient prises en compte.

La marche a été encadrée par la police et aucun incident n'a été enregistré.