Politique
Après avoir obtenu les élections et empêché un "troisième mandat" pour l'ancien Président de la République, Joseph Kabila, "l'heure est à la consolidation d'un État de droit". C'est ce que pense le mouvement citoyen "Les Congolais Débout".
Pour Sindika Dokolo, qui intervenait ce jeudi à l'ouverture des premières assises de ce mouvement citoyen à Kinshasa, "être un Congolais Débout c'est avoir la certitude que le Congo ne se développera jamais sans l'État de droit".
L'État de droit, est-il d'avis, "c'est aussi le principe qui veut que tout le monde soit soumis à la loi, que tout le monde est en dessous de la loi et de la même manière", soulignant le fait qu'aujourd'hui, "il y a un grand travail à faire".
"Nous devons absolument avoir une réforme de notre justice car elle n'est plus crédible", affirme Sindika Dokolo qui estime que dans son état actuel, "elle est un grand frein au développement du pays".
De la même manière, poursuit-il, "on a des institutions qui sont instrumentalisées aujourd'hui".
"Nous devons faire ces réflexions au sens républicain et non dans le sens des partis politiques. Nous devons faire une réflexion nationale pour comprendre pourquoi est-ce que la CENI, dans la manière dont elle a organisé les élections, a posé des réels problèmes et savoir ce qu'il faut absolument faire pour l'avenir de la démocratie ainsi que la crédibilité des prochains scrutins", suggère le collectionneur d'art.
"Nous savons très bien aussi qu'aujourd'hui, la Cour constitutionnelle est une épée de Damoclès qui est au-dessus de la République", estime encore l'homme d'affaires qui se présente sur Twitter comme étant engagé pour son pays, la RDC.
Sindika Dokolo indique qu'on "sait qu'il y a des juges qui ont été placés là à dessein et qu'éventuellement, un jour, n'importe qui au niveau du Parlement peut aller saisir en interprétation la Cour constitutionnelle et créer l'ennui pendant un week-end, sans que personne ne se rende compte, une situation de fait qui deviendra une situation de droit".
Le mouvement "Les Congolais Débout" pense que "les citoyens doivent réagir pour empêcher ces genres de manipulation".
11 mois après le départ de Joseph Kabila, que devient la RDC ?
À cette question, Sindika Dokolo rétorque que "la particularité des mouvements citoyens est qu'ils ne sont pas des chroniqueurs de la vie politique".
"Nous ne sommes pas des journalistes. Nous ne sommes pas des analystes", martèle-t-il.
Il précise aussi que "nous travaillons avec les institutions. De la même manière que mon combat n'est pas personnel, ne l'a jamais été vis-à-vis de Monsieur Kabila, de la même manière, mon soutien n'est pas personnel vis-à-vis du President Tshisekedi".
"Aujourd'hui, nous sommes dans une situation où d'un côté, une partie du pouvoir incarne ce désir du changement et des réformes, qui a été le message de ces élections de décembre, et de l'autre côté, on sent la présence ou la résurgence des forces réactionnaires qui voudraient éventuellement revenir à un état des choses qui était celui d'avant les élections", constate-t-il.
Pour Sindika Dokolo, "il est fondamental que l'ensemble des mouvements citoyens et de la population s'engagent pour s'assurer que le changement est quelque chose d'irréversible et qu'effectivement, à cette première victoire qui a été l'organisation des élections et le changement à la tête de l'État, vont suivre d'autres grandes victoires qui sont la réforme de la justice, de celle de ces institutions qui posent un grand problème et qui sont des vrais dangers pour notre démocratie".
À qui les recommandations du mouvement LCD seront-elles destinées?
Sindika Dokolo compte sur l'implication de toutes les forces vives, en interne comme à l'extérieur du pays.
"On ne peut jamais être plus fort à l'intérieur qu'à l'extérieur. C'est important qu'au niveau de notre masse militante que nous soyons tous d'accord sur le bilan qu'on fait et sur ce qu'il convient de mener comme grandes actions", pense-t-il.
Les engagements du mouvement citoyen LCD
"On a été un mouvement qui s'est engagé très tôt, à un moment difficile qui exigeait des élections. On a effectivement beaucoup de nos membres qui ont été emprisonnés. Nous fonctionnions même dans la clandestinité. Moi-même je n'étais pas en mesure de rentrer au pays", rappelle Sindika Dokolo.
L'homme d'affaires considère que "le grand challenge aujourd'hui est de pouvoir prendre acte du fait que nous avons franchi une étape avec ces élections mais que les mouvements citoyens doivent rester mobilisés, parce que c'est un combat de longue haleine".
"Nous ne nous battons pas contre un régime, contre un système, contre une personne. Nous nous battons pour une certaine idée du Congo et des valeurs", assure-t-il.
Dans ce contexte, souligne le collectionneur d'œuvres d'art, "c'est important que nous puissions faire le bilan par rapport à ce qui s'est passé et de réfléchir à la nouvelle séquence politique du pays, que nous sachions comment est-ce que nous comptons nous engager pour la promotion des valeurs que nous défendons".
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