Société
La Ligue congolaise de lutte contre la corruption (Licoco) se dit déterminée à poursuivre son combat contre la corruption en République démocratique du Congo (RDC). Dans cette optique, elle a organisé le jeudi 6 décembre à Kinshasa, un forum de haut niveau sur le système national d'intégrité (SNI) de la RDC. La salle des conférences Père Boka a servi de cadre à l'organisation de ce forum. Plusieurs personnalités politiques, acteurs de la Société civile, scientifiques et autres chercheurs y ont pris part.
Il était question, au cours des échanges, de contribuer à une bonne gouvernance effective en RDC, tout en favorisant la réalisation des objectifs nationaux de développement socio-économique.
De manière spécifique, le forum de haut niveau vise entre autres la facilitation d'un cadre d'échanges et de partage entre les différents acteurs et parties prenantes du SNI de la RDC.
Dans son mot de circonstance, le conseiller régional Afrique de Transparency international, Samuel Kaninda, a indiqué que l'organisation de ce forum était une occasion importante pour échanger autour des questions de lutte contre la corruption, étant donné que les effets dévastateurs de ce fléau ne sont plus à démontrer. "La corruption a un impact négatif dans la vie d'une société", a-t-il rappelé.
Et d'ajouter : "Il est important de mettre en place les institutions efficaces à tous les niveaux, étant établi que l'émergence de la RDC, un géant d'Afrique, ne peut être possible que si on arrive à éradiquer la corruption. Pour ce faire, tout le monde doit s'impliquer dans ce combat... Voici donc une occasion de réfléchir sur les voies et moyens pouvant permettre de renforcer le système national anti-corruption. Ce qui devra permettre au pays de redécoller. La lutte contre la corruption n'est pas l'apanage des seules autorités du pays".
Dans son exposé, Ernest Mpararo, secrétaire exécutif de la Licoco s'est appesanti sur la nécessité de mettre en place un SNI.
Le fait que le dernier SNI en RDC date de 2007, a-t-il déploré, le pays perd à plusieurs niveaux. Pour Ernest Mpararo, le SNI devient ainsi un concept nouveau dont le plaidoyer interviendra début 2020.
À l'unanimité, les participants ont reconnu les effets dévastateurs de la corruption en RDC. Et pour mettre fin au fléau, ils ont proposé entre autres les meilleurs moyens de lutte.
Notons par ailleurs que la corruption demeure une épaisse épine sous les pieds des efforts visant à mener la RDC vers son émergence en tant qu'Etat. Avec une note de 32,1 sur 100, la RDC a été classée 47ème sur 54 États africains inclus dans le rapport 2018 de l'Indice Ibrahim de la gouvernance africaine (IIAG).
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