La Gécamines s’oppose à une quelconque interférence de Ventora dans un contrat de cession avec KCC

Réclamant sa créance auprès de la Générale des carrières et des mines (Gécamines), la société Ventora compte appréhender tout ou une partie des sommes payables par Kamoto copper company Sa (KCC) à Gécamines en termes de créance, en vertu d’un contrat qui lie ces deux parties. Ce que Gécamines ne veut cautionner par quel mécanisme que ce soit.

Dans une correspondance adressée à KCC, principalement son directeur général de l’usine de Luilu à Kolwezi, la hiérarchie de Gécamines tire l’attention de ses créanciers dont KCC, sur le respect strict de contrats qui le lient.

« Nous notons avec satisfaction que KCC et le groupe Glencore n’ont pas l’intention de retarder, en aucune manière, l’exécution ponctuelle du contrat visé en objet, y compris les détails de paiement prévus. Du reste, nous faisons remarquer que Gécamines n’a jamais cherché à tirer prétexte des diverses investigations et accusations plus ou moins graves portées contre le Groupe Glencore et ses affiliés, pour résilier les accords nous liant ou remettre en question les engagements de Gécamines envers le Groupe Glencore », peut-on lire dans cette correspondance.

Et de prévenir : « S’agissant enfin de la procédure de saisie-attribution engagée par la société Ventora sur le fondement de la décision rendue par le Tribunal de commerce de Lubumbashi en date du 14 novembre 2019, Gécamines tient à rappeler qu’elle en a interjeté appel et que la décision est toujours en délibéré. Et pour les besoins de la parfaite exécution par KCC de ses engagements au titre du contrat visé en objet, nous déclarons bien volontiers que Gécamines engagera toutes actions et tous recours disponibles en vue de faire échec à une action quelconque qui serait engagée par la société Ventora dans le but d’appréhender tout ou partie des sommes payables par KCC à Gécamines en vertu dudit contrat », prévient Gécamines.

Depuis plusieurs mois, un litige oppose la société Ventora à Gécamines. Et pour cause, une créance de près de 130 millions USD que Gécamines doit à Ventora. Une créance dont l’origine serait liée à Dan Gerthler, un homme d’affaires aujourd’hui sous le coup des sanctions du Trésor américain. Un sujet qui ne cesse d’alimenter la chronique depuis quelques mois, principalement dans l’espace médiatique congolais.