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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Economie

Franc CFA : une fin qui interroge..

2019-12-26
26.12.2019
Afrique
2019-12-26
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La décision annoncée par les présidents de la Côte d'Ivoire, Alassane Dramane Ouattara, et de la France, Emmanuel Macron, à propos de la fin du franc CFA, a très vite fait réagir parmi les économistes, acteurs politiques ou encore spécialistes des questions monétaires. Si beaucoup ont souligné comme historique ce moment après 75 ans d'existence ainsi que le changement de dénomination, nombreux sont ceux qui appellent à rester vigilant quant aux contours de la future monnaie, l'Eco.

Un jour jugé historique

« Le moment historique que nous vivons aujourd'hui fait écho à notre engagement pour le changement ! » s'exclame sur sa page Linkedin Kako Nubukpo, économiste togolais. « Le passage du FCFA à l'Eco est une bonne nouvelle pour l'avenir des pays qui l'utiliseront ! Nous resterons tout de même vigilants sur la question du régime de change qui devrait bientôt être résolue la parité fixe étant transitoire », a-t-il réagi, alors que ses positions sur le franc CFA, lui ont fait perdre tour à tour son poste de ministre de la Prospective et de l'évaluation des politiques publiques du Togo, en 2015 et celui de directeur de la francophonie économique et numérique au sein de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) à la fin 2017.

Un jour important pour le collectif Sortir du franc CFA qui se réjouit « de cette nouvelle historique » et ajoute : « Nous soutiendrons l'éco que si elle se fait avec tous les pays de la Cedeao ».

Mais le collectif dit malgré tout « désapprouver la manière dont les choses se sont effectuées. Il aurait fallu le faire avec la Cedeao » analyse Makhoudia Diouf pour Le Point Afrique. « Nous attendons donc la déclaration de la Cedeao avant de nous prononcer définitivement.

Alassane Ouattara est un défenseur zélé du franc CFA donc il n'a pas la légitimité ni la crédibilité pour décider de la future monnaie. Pour le président français, sa parole ne compte pas réellement pour nous ».

Selon lui il faut comprendre que « le franc CFA n'est pas totalement mort car la Cemac et le franc comorien sont encore là. Au lieu de faire des déclarations depuis Abidjan, Macron, pour prouver sa sincérité, pourrait signer un décret mettant fin à la zone franc ».

« Non, le franc CFA n'est pas mort »

L'économiste sénégalais Ndongo Samba Sylla affirme pourtant que « non, le franc CFA n'est pas mort. Macron et Ouattara se sont seulement débarrassés de ses atours les plus polémiques », tranche le spécialiste, coauteur avec Fanny Pigeaud de L'Arme invisible de la Françafrique. Une histoire du franc CFA, publié en 2018.

« Le cœur du système est bel et bien en place (accord de coopération monétaire avec la France comme "garant" ; parité fixe avec l'euro ; politique de répression monétaire ; maintien d'une zone franc composée de pays qui commercent peu entre eux et qui logiquement ne devraient pas partager une même monnaie). Avec "leurs" réformes, Macron et Ouattara ont signé l'acte de décès du projet d'intégration monétaire entre les 15 pays de la Cedeao », écrit-il sur sa page Facebook.

La décision annoncée par les présidents de la Côte d'Ivoire, Alassane Dramane Ouattara, et de la France, Emmanuel Macron, à propos de la fin du franc CFA, a très vite fait réagir parmi les économistes, acteurs politiques ou encore spécialistes des questions monétaires. Si beaucoup ont souligné comme historique ce moment après 75 ans d'existence ainsi que le changement de dénomination, nombreux sont ceux qui appellent à rester vigilant quant aux contours de la future monnaie, l'Eco.
Lire aussi Réformé, le franc CFA va glisser vers l'Eco

Un jour jugé historique

« Le moment historique que nous vivons aujourd'hui fait écho à notre engagement pour le changement ! » s'exclame sur sa page Linkedin Kako Nubukpo, économiste togolais. « Le passage du FCFA à l'Eco est une bonne nouvelle pour l'avenir des pays qui l'utiliseront ! Nous resterons tout de même vigilants sur la question du régime de change qui devrait bientôt être résolue la parité fixe étant transitoire », a-t-il réagi, alors que ses positions sur le franc CFA, lui ont fait perdre tour à tour son poste de ministre de la Prospective et de l'évaluation des politiques publiques du Togo, en 2015 et celui de directeur de la francophonie économique et numérique au sein de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) à la fin 2017.

Un jour important pour le collectif Sortir du franc CFA qui se réjouit « de cette nouvelle historique » et ajoute : « Nous soutiendrons l'éco que si elle se fait avec tous les pays de la Cedeao ». Mais le collectif dit malgré tout « désapprouver la manière dont les choses se sont effectuées. Il aurait fallu le faire avec la Cedeao », analyse Makhoudia Diouf pour Le Point Afrique.

« Nous attendons donc la déclaration de la Cedeao avant de nous prononcer définitivement. Alassane Ouattara est un défenseur zélé du franc CFA donc il n'a pas la légitimité ni la crédibilité pour décider de la future monnaie. Pour le président français, sa parole ne compte pas réellement pour nous ».

Selon lui il faut comprendre que « le franc CFA n'est pas totalement mort car la Cemac et le franc comorien sont encore là. Au lieu de faire des déclarations depuis Abidjan, Macron, pour prouver sa sincérité, pourrait signer un décret mettant fin à la zone franc ».

« Non, le franc CFA n'est pas mort »

L'économiste sénégalais Ndongo Samba Sylla affirme pourtant que « non, le franc CFA n'est pas mort. Macron et Ouattara se sont seulement débarrassés de ses atours les plus polémiques », tranche le spécialiste, coauteur avec Fanny Pigeaud de L'Arme invisible de la Françafrique. Une histoire du franc CFA, publié en 2018.

« Le cœur du système est bel et bien en place (accord de coopération monétaire avec la France comme "garant" ; parité fixe avec l'euro ; politique de répression monétaire ; maintien d'une zone franc composée de pays qui commercent peu entre eux et qui logiquement ne devraient pas partager une même monnaie). Avec "leurs" réformes, Macron et Ouattara ont signé l'acte de décès du projet d'intégration monétaire entre les 15 pays de la Cedeao », écrit-il sur sa page Facebook.

Au-delà de la problématique monétaire, la question est éminemment politique. Pour l'opposant ivoirien Mamadou Koulibaly, qui a veillé très tard dans la nuit de samedi à dimanche pour répondre aux questions que se posaient citoyens et partisans, il est « triste de constater, encore une fois, que Ouattara a trahi les peuples ouest-africains qui voulaient s'offrir une bonne monnaie, l'Eco, dans la Cedeao et auxquels il vient de voler leur rêve d'intégration monétaire, en sacrifiant cet espoir à un vestige de l'esclavage qui a pris les avatars de la colonisation et qui, moribond, cherchait une source vivifiante pour rebondir », a réagi le président du parti Lider.

« Je me suis demandé si Ouattara avait l'aval des autres pays membres de l'UEMOA pour faire ce qu'il a fait et si les autres pays de la Cedeao avaient donné leur accord pour que l'Eco soit reprise en main par la France qui va lui donner sa garantie avec une parité fixe contre l'Euro », s'interroge-t-il dans un échange avec Le Point Afrique.

Et l'homme connu pour son activisme sur la question du franc CFA d'avouer sa surprise quant à cette annonce qui n'a fait l'objet d'aucun débat parlementaire dans le pays.

Selon lui, le droit n'a pas été respecté. « Dans des univers d'État de droit, une telle réforme ne se serait pas contentée de la signature de deux ministres. Car, ce qui semble avoir été modifié par les Ouattara et Macron à Abidjan, c'est la convention du compte d'opérations qui gère la domiciliation des réserves de change des pays membres de la BCEAO, la parité du FCFA, les garanties de convertibilité… Or, remettre en cause ce dispositif change les statuts de la BCEAO qui doivent être modifiés pour définir où et comment détenir les réserves de change et d'or des pays », poursuit par écrit Mamadou Koulibaly.

« Toucher à ces statuts remet en cause le traité de coopération monétaire entre la France et l'UEMOA. Qui dit traité, dit signature par les chefs d'État et de gouvernement et ratifications par référendum ou par les parlements. Ce que je veux dire, c'est que, si on n'a pas jugé utile de faire intervenir les chefs d'État et de gouvernement et les parlements nationaux, c'est parce que, en définitive, rien ne change ».


Africa Top Succes / MCP, via mediacongo.net
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