Maniema : un commandant Maï-Maï Yakutumba s’est rendu aux FARDC avec 45 de ses hommes

Le commandant maï-maï Mwamadi Maangu s’est rendu aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo.

Celui-ci dirigeait la faction «Apa na Pale» du groupe Yakutumba sur l’axe Kalonda Kibuyu Crispin, dans le groupement Benyabembe, secteur de Babuyu, au Sud-Est de Kabambare, à 223 Kilomètres, axe Kabambare Mutuka dans la province du Maniema.

Il s’est rendu aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo ce vendredi 27 décembre 2019 dans la soirée.

Selon la Société Civile de Kabambare qui livre l’information à Laprunellerdc.info, ce chef milicien s’est rendu aux FARDC avec au moins 45 de ses éléments et 11 armes AK47.

Cette information est confirmée par la 33ième région militaire (Sud-Kivu et Maniema).

« Les autorités militaires demandent aux autres groupes armés d’emboîter les pas de ces miliciens qui ont accepté de déposer les armes et donner la paix à leurs frères » dit le Capitaine Dieudonné Kasereka, l’un des porte-paroles de l’armée à la 33ème région militaire.

Pour rappel, la situation sécuritaire est précaire dans plusieurs territoires de la province du Maniema depuis plusieurs mois et en particulier à Kabambare où des groupes des miliciens maï-maï s’affrontent entre eux ou avec l’armée.

Le 23 décembre par exemple, des coups de feu ont été entendu entre 23 heures et 5 heures à Kabambare centre. Des balles tirées par des miliciens qui avaient d’ailleurs enlevé au moins 4 éleveurs vers une destination inconnue.

Selon la Société Civile Forces Vives du Maniema, le 24 décembre, des habitants de Kabambare-centre du groupement des Bb, Kilunguy aurait maîtrisé deux maïmaï Malaika, auteurs de kidnapping d’au moins 4 éleveurs de Kabambare-centre. Des éleveurs qui avaient ensuite été libérés. Ces miliciens avaient été livrés aux FARDC.

Ces actions déstabilisent énormément le sud du Maniema et cause des déplacements incessants des populations locales. Cette reddition apparaît donc comme un ouf de soulagement pour les populations locales qui veulent voir l’autorité de l’Etat être définitivement rétablie dans cette entité.