Kasaï Central : la police nationale étouffe la marche des étudiants mardi à Kananga

Les étudiants des universités et instituts supérieurs de la ville de kananga étaient les rues, ce mardi 07 janvier 2020, pour contester la majoration des frais académiques. Parmi les étudiants qui ont fait cette marche, il y a ceux de l’Université pédagogique de Kananga qui, par moments, ont été renvoyés par des policiers à l’aide des gaz lacrymogènes. Cet événement s’est passé au niveau du rond-point Tshibombi lorsqu’ils quittaient le home des étudiants, situé au quartier Kamayi, en diagonale de l’ Ep Diku Dietu.

Bien que cette marche ait été étouffée par la PNC, ces étudiants ont fini par lire leur mémorandum adressé à Martin Kabuya, gouverneur de province dans laquelle ils ont écrit : « Excellence, nous avons la grande douleur et le profond regret de venir vous déposer ce mémorandum contenant notre amertume. C’est pendant que le Chef de l’État cherche à épauler les parents congolais pour permettre à leurs enfants d’avoir accès à l’éducation que les dirigeants des institutions éducatives lui mettent des bâtons dans la roue. En effet, il y a quelques jours que Son Excellence le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire venait de signer l’arrêté fixant les frais d’études relevant à 164.000 FC pour les classes de recrutement et 131.500 FC pour les classes terminales. Et ce même arrêté N°021/MINESU/CAB.MIN/TLL/BYP/MNB/2019 du 15 octobre 2019 avait autorisé aux recteurs et DG de discuter sur les frais connexes qui ne peuvent en aucun cas dépasser les frais d’études. Mais, le grand regret est le nôtre pour voir ces frais dans leurs totalités sont fixés à 431.500 FC pour les classes de recrutement et 517.200 FC pour les classes terminales, chose jamais vue depuis l’UPKAN et l’UPKAN ».

Il est à noter que ces étudiants ont donné 4jours au recteur et à son comité pour qu’ils démissionnent. Eux (étudiants) négocieront le problème avec le nouveau comité qui sera mis en place car, ajoute t-ils , ils en ont marre de la médiocrité de l’actuel comité.