Monde
L’opposition vénézuélienne vient de marquer un point contre le président Nicolas Maduro. Juan Guaido est parvenu mardi à prêter serment comme président du Parlement en forçant le passage jusqu’au perchoir. Ce n’est toutefois qu’une victoire symbolique, puisque Nicolas Maduro continue à exercer le pouvoir. Surtout, dans son bras de fer avec l’opposition, le pouvoir chaviste a privé l’Assemblée nationale de tous ses pouvoirs législatifs il y a trois ans. Ses décisions sont systématiquement annulées par la Cour suprême.
Violences contre des diplomates
Alors qu’il avait été élu dimanche, tout en restant cantonné par la police en dehors du bâtiment officiel, Juan Guaido aura donc dû attendre mardi pour accéder à son fauteuil. La journée, particulièrement houleuse, a été marquée par des actes de violence aux abords du Parlement envers des diplomates et des journalistes. Des diplomates européens et du Japon qui comptaient assister à la séance ont été pris pour cible par des « colectivos », des groupuscules fidèles au pouvoir chaviste que l’opposition qualifie de « paramilitaires » violents, et certains « durement frappés », a indiqué une source diplomatique sous couvert de l’anonymat.
Juan Guaido tentant de pénétrer dans l'enceinte de l’Assemblée nationale, le 7 janvier 2020. - Roman Camacho / SOPA Images/Sipa
Dans la confusion Juan Guaido a, lui, réussi à forcer le passage que lui bloquait une haie de forces de l’ordre casquées devant le Parlement et à se frayer un chemin jusqu’au perchoir… qu’occupait jusqu’à ce moment-là Luis Parra, un rival de l’opposition qui revendique, lui aussi, la présidence de l’Assemblée. Cet acte est particulièrement important pour Juan Guaido. Celui-ci se prévaut en effet de son statut de président du Parlement pour continuer de revendiquer celui de président par intérim, que lui reconnaissent près de 60 pays, et mener son « combat » contre Nicolas Maduro.
Relancer les manifestations
Quelques heures après sa prestation de serment, il a appelé ses compatriotes à manifester contre Nicolas Maduro jeudi, vendredi et samedi, dans l’espoir de raviver les manifestations populaires qui drainaient des centaines de milliers de Vénézuéliens début 2019, avant de s’effilocher au cours des mois. Juan Guaido accuse l’héritier du défunt Hugo Chavez (1999-2013) d’être un « usurpateur » depuis l’élection « frauduleuse » de 2018 qui lui a permis de se maintenir au pouvoir. Depuis, il tente de l’évincer, avec le soutien de l’administration Trump. Mais sans succès, jusqu’à maintenant. Nicolas Maduro a toujours la haute main sur l’armée et jouit du soutien de la Russie, de la Chine et de Cuba.
Sans surprise, le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a aussitôt « félicité » Juan Guaido pour sa réélection « légitime ». Et le département d’Etat a affirmé qu’en cas d’arrestation, Washington prendrait des mesures « qui vont bien plus loin » que celles prises jusqu’ici contre le pouvoir chaviste, dont des sanctions économiques. Ces propos ont fait réagir Nicolas Maduro, qui a traité le chef de la diplomatie américaine de « clown raté » et l’a accusé de « monter le spectacle, la clownerie ».
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