Economie
Des organisations de la Société civile invitent le Gouvernement congolais à justifier 90% des revenus du prêt octroyé par Fleurette Mumi Holdings à Gécamines. Dans un communiqué conjoint, rendu public ce 27 décembre 2029, elles demandent à l’Etat – actionnaire unique de briser le silence sur ce dossier.
« L’Etat, spécialement le Gouvernement doit assumer ses décisions et instructions données aux dirigeants de la Gécamines et de briser le silence sur les questions concernant les Entreprises du portefeuille de l’Etat dont celle de l’usage du prêt de Fleurette, et cesser d’instrumentaliser la Justice pour trouver des boucs émissaires et se dédouaner, toit en ayant été responsable de ponctions effectuées dans les budgets de ces entreprises dont Gécamines », ont recommandé Justicia Asbl, Touche pas A mon Cobalt, Océan et Cern/Cenco.
En effet, les faits établis par les dirigeants du géant minier congolais indique que 135 millions de dollars américains constituant 90% des 128 millions d’euros (perçus par Gécamines de la part de son partenaire en 2017) ont été pris par le Gouvernement contre une titrisation faite par le ministre des Finances en 2018.
Face aux spéculations et soupçons sur la destination de cet argent, les explications de son utilisateur sont attendues par le peuple afin de fixer l’opinion une bonne fois pour toutes.
#RDC Pour la société civile, le Gouvernement doit justifier sa ponction de 90% des revenus du prêt accordé à @Gecamines par Fleurette Mumi Holdings en 2018 | @FranckFwamba via @Zoom_eco pic.twitter.com/KcIol3BUSV
— Eric Tshikuma (@erictshikuma) 27 décembre 2019
Bien plus, ces ONG en appellent à l’organisation d’un audit de la Gécamines, de 1985 à ce jour, pour faire le bilan et établir les responsabilités de chaque Comité de gestion, de chaque Gouvernement afin de mieux gérer l’avenir.
« Entre temps, nous recommandons au Gouvernement de permettre à Gécamines d’utiliser les éventuels prêts aux fins de développement de ses capacités et de ses actifs afin de lui permettre de répondre à l’obligation des résultats attendus des sociétés commerciales selon le droit OHADA et devenir compétitive », soutiennent les signataires dudit communiqué conjoint.
Prenant acte du fait que Gécamines reconnaît la créance de 128 millions d’euros à devoir à son partenaire Fleurette (devenue Ventora), ces ONG encouragent les dirigeants du géant minier congolais à maintenir ferme sa position du refus de payer cette dette, suite aux sanctions imposées par les USA à cette société.
Elles ont aussi apprécié la lucidité et le leadership du chef de l’Etat qui, à travers un communiqué lu par son porte-parole sur les antennes de la télévision nationale, affirme suivre de plus près ce qui se passe autour de cette entreprise stratégique de la Rd Congo et demande à tout le monde de laisser la Justice faire la lumière dans l’indépendance et sans pression de qui que ce soit.
A la Justice, aux Cours et Tribunaux, la société civile leur demande de dire le droit de manière indépendante comme l’a instruit le magistrat suprême qui maitrise les enjeux du cobalt, sans être soumis aux interférences politiques ni celles d’autres instances judiciaires.
« Que le Conseil supérieur de la magistrature interpelle et auditionne le juge qui a rendu le jugement R.A.C 2478 exposant la Gécamines et l’Etat congolais à la faillite en décidant le paiement par Gécamines à une entreprise soumise aux sanctions économiques américaines », recommandent – elles avec insistance.
#RDC Des ONG de la société civile appellent à l’organisation d’un audit de la @Gecamines depuis 1985 pour faire le bilan et établir les responsabilités afin de mieux gérer l’avenir | via @Zoom_eco pic.twitter.com/HWMLNxRa3q
— Zoom Eco (@Zoom_eco) 27 décembre 2019
Pour leur part, les acteurs politiques siégeant dans les différentes institutions sont invités à s’abstenir d’instrumentaliser la justice pour attaquer les gestionnaires des Entreprises publiques ou de les utiliser comme des exécutants des décisions iniques les exposant à devenir des boucs émissaires.
Si la communauté internationale est appelée à ne pas utiliser des institutions financières internationales pour atteindre indirectement les objectifs d’empêcher le développement de la RDC à travers l’exploitation de ses ressources naturelles, les ONG de la société civile devraient, elles, comprendre les enjeux du Cobalt et d’autres minerais stratégiques en vue de faire échec à l’activisme des lobbies maffieux.
Car, rappellent les signataires de ce communiqué, le feuilleton autour de Gécamines et de ses dirigeants a commencé depuis l’annonce de la création de la Société du Cobalt (EGC) par le chef de l’Etat.
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