Recherche
  Home Actualités Petites annonces Offres d’emploi Appels d’offres Publireportages C'est vous qui le dites Medias & tendances Immobilier Recherche Contact



Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
mediacongo
Retour

Religion

Vatican : pour la première fois, une femme nommée à un haut poste au Saint-Siège

2020-01-21
21.01.2020
Femme
2020-01-21
Ajouter aux favoris
http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2020_actu/1-janvier/20-26/vatican.jpg -

Le pape François a nommé mercredi Francesca Di Giovanni, 66 ans, sous-secrétaire à la section pour les relations du Saint-Siège avec les États. Jamais une femme n’avait accédé à un poste aussi haut au sein du «ministère des Affaires étrangères» du Vatican.

 

C’est une décision qui fera date. Le pape François a nommé, mercredi 15 janvier, la laïque italienne Francesca Di Giovanni, 66 ans, sous-secrétaire pour les relations multilatérales de la section pour les relations avec les États de la Secrétairerie d’État, l’équivalent du «ministère des Affaires étrangères» du Vatican. C’est la première fois dans l’histoire du Vatican qu’une femme accède à une position aussi élevée au sein de la Secrétairerie d’État du Saint-Siège. Hiérarchiquement, elle devient ainsi «numéro 3» au sein du dicastère (ministère) le plus important du Vatican. La Secrétairerie d’État représente en effet le cœur de la Curie romaine, c’est-à-dire le gouvernement du Vatican et de l’Église.

Francesca Di Giovanni occupera en outre un tout nouveau poste au sein de la Secrétairie d’État. Elle travaillera ainsi aux côtés d’un autre adjoint - hiérarchiquement, au même niveau qu’elle -, nommé en octobre dernier pour suivre les relations bilatérales, le sous-secrétaire Mgr Mirosław Wachowski. En d’autres termes, Francesca Di Giovanni devient la deuxième adjointe du «ministre des Affaires étrangères» du Vatican, le secrétaire pour les relations avec les États, Mgr Paul R. Gallagher.

Renforcer le multilatéralisme

D’ordinaire, il n’existait qu’un seul sous-secrétaire au sein de la section pour les relations avec les États de la Secrétairerie d’État. Mais cela fait plusieurs années que le Saint-Siège se souciait de l’affaiblissement du multilatéralisme dans les relations internationales. Le 9 janvier dernier, dans son traditionnel discours au corps diplomatique, le pape François avait ainsi appelé à «une réforme générale du système multilatéral, à partir du système onusien, qui le rende plus efficace, en prenant dûment en considération le contexte géopolitique actuel.»

«Cela faisait plusieurs années que l’on réfléchissait à la nécessité d’un sous-secrétaire chargé du secteur multilatéral: un secteur délicat et exigeant qui a besoin d’attention, en particulier parce qu’il a ses propres méthodes, assez différentes de celles de la sphère bilatérale», a expliqué la nouvelle sous-secrétaire au site Vatican News, principal organe d’information officiel du Vatican.

Francesca Di Giovanni s’occupera des relations entre les organisations intergouvernementales, du réseau des traités multilatéraux sur des sujets tels que le développement, l’environnement, la protection des victimes de conflits ou encore la condition féminine.

Davantage de femmes à des postes à responsabilité

D’origine sicilienne, Francesca Di Giovanni est une habituée du «ministère des Affaires étrangères» du Vatican, où elle travaille depuis près de 27 ans. Elle est particulièrement compétente sur «les questions relatives aux migrants et aux réfugiés, au droit international humanitaire, au droit international privé, à la condition féminine, à la propriété intellectuelle, aux communications et au tourisme», peut-on lire sur Vatican News.

Cette nomination inédite s’inscrit dans un contexte particulier. Ces dernières années, plusieurs voix s’élèvent au sein du Vatican pour réclamer davantage d’écoute et d’espace aux femmes dans l’Église, y compris dans des postes à responsabilité. Le pape François a lui-même fait plusieurs discours en ce sens et procédé à plusieurs gestes forts. En 2016, le pontife avait ainsi nommé, pour la première fois dans l’histoire du Vatican, une femme au poste de directeur des prestigieux Musées du Vatican, Barbara Jatta. Il a aussi nommé trois femmes au poste de «numéro 3» de divers dicastères: deux sous-secrétaires au dicastère pour les Laïcs, Gabriella Gambino et Linda Ghisoni, en 2017, et la sous-secrétaire de la Congrégation des religieux Carmen Ros Nortes, en 2018. Mais ces nominations restent toutefois insuffisantes au regard des femmes du Vatican.

Le 28 décembre dernier, dans le dernier numéro de Donne Chiesa Mondo, le supplément féminin de L’Osservatore Romano - dont avait démissionné sa fondatrice et directrice Lucetta Scaraffia en mars 2019 -, trois femmes travaillant au Vatican ont publié une tribune, à visage découvert, pour «briser le mur des inégalités entre femmes et hommes dans l’Église». Elles regrettaient alors le peu de femmes y occupant des «rôles à responsabilité» ou des postes «à des niveaux de direction» mais demandaient aussi à ce que les droits et compétences intellectuelles des femmes soient mieux reconnus.

«C’est avec intérêt et gratitude que nous accueillons les signaux positifs du pontificat de François, comme, en particulier, les récentes nominations qui favorisent l’influence des femmes dans certains domaines du Vatican. Mais cela ne suffit pas, avaient-elles averti. Plus qu’occuper des espaces, il faut démarrer des processus, en dépassant les revendications idéologiques pour la parité des rôles, et la tentation de cléricaliser la condition féminine.» Ainsi, la solution ne passe pas pour elles par l’accès des femmes à la prêtrise mais par un «profond changement de mentalité» pour «vaincre la subordination» et «promouvoir la coresponsabilité».

Les compétences d’une personne, non d’une femme

La nomination de Francesca Di Giovanni «est à mon avis historique», a réagi pour Le Figaro Rita Pinci, nouvelle responsable de Donne Chiesa Mondo. «C’est la preuve de l’attention concrète du pape François aux femmes.» Hors de question d’y voir, toutefois, une forme de «discrimination positive»: «c’est avant tout la reconnaissance des compétences d’une personne.»

Au sein du mensuel féminin du Vatican, «nous continuerons à parler de la reconnaissance des femmes à l’intérieur de l’organisation de l’Église, de leur pensée et de leurs compétences», a-t-elle ajouté, et «nous sommes convaincues que c’est sur le rôle des femmes que se joue le renouvellement de l’Église».


Le Figaro / MCP, via via mediacongo.net
C’est vous qui le dites :
8429 suivent la conversation

Faites connaissance avec votre « Code MediaCongo »

Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.

Poster un commentaire, réagir ?

Les commentaires et réactions sont postés librement, tout en respectant les conditions d’utilisation de la plateforme mediacongo.net. Vous pouvez cliquer sur 2 émojis au maximum.

Merci et excellente expérience sur mediacongo.net, première plateforme congolaise

MediaCongo – Support Utilisateurs


right
Article suivant Vatican : la nomination d'une femme à la Secrétairerie d'Etat, « signe d'une réforme de la curie ? »
left
Article précédent Le paiement par Bancontact fait son entrée dans les églises en Italie

Les plus commentés

Société Justice : l'ancien vice-ministre des Hydrocarbures condamné à 20 ans de prison

17.04.2024, 14 commentaires

Economie Acquisition de concession arable à Brazza par le Rwanda : une arme de destruction économique aux portes de Kinshasa (Analyse d'André-Alain Atundu)

18.04.2024, 11 commentaires

Politique Ève Bazaiba sur Judith Suminwa : « Elle veut avoir un gouvernement des compétents, des hommes et femmes engagés »

16.04.2024, 8 commentaires

Politique Insécurité au Nord-Kivu : la Belgique s’oppose à l’idée de revoir les frontières congolaises sous prétexte d’une médiation

17.04.2024, 8 commentaires


Ils nous font confiance

Infos congo - Actualités Congo - confiance