Utilisation du mercure dans les carrières aurifères artisanales : l'ACE alerte sur les méfaits du métal sur la santé et l'environnement

« Attention le mercure est dangereux pour votre santé et l’environnement », tel est l’alerte lancée par l’Agence congolaise de l’Environnement (ACE). C’était au cours d’un atelier de validation des rapports du projet d’évaluation initiale de Minamata (MIA) et plan d’action national (PAN) en République Démocratique du Congo, organisé à Kinshasa, ce mercredi 29 janvier.

« Le mercure est un métal très persistant qui se déplace à de longues distances. Avec ce qui s’est passé à Minamata on s’est rendu compte après que les enfants naissaient avec des malformations à cause de l’intoxication de la rivière dans laquelle était déversés les débris des mercures d’une usine de la place. Pour l’ACE l’inquiétude est que La RDC a une forte activité d’exploitation artisanale de l’or dans l’est du pays. Les artisanats souvent aussi au mercure qui par chauffage se volatilise et fini dans leurs organismes par inhalation », s’est inquiété Jean Emene Elenga, chargé de mission à ACE.Selon ces rapports, l’utilisation du mercure dans l’extraction minière artisanale à petite échelle constitue une préoccupation de santé publique, insiste l’ACE. Il y’a donc urgence d’agir pour limiter les méfaits de ce métal lourd sur le corps humain, mais surtout sur l’environnement. Une responsabilité qui revient tout de même au Ministère de l’Environnement et Développement durable.

« La RDC est déterminée à mettre en œuvre des accords signés en matière de gestion de produit chimique et déchets dangereux. En effet le mercure est connu pour la gravité de ses effets neurotoxiques. Cette matière suscite beaucoup d’inquiétude quant à ses conséquences néfastes sur les enfants à naitre et les nourrissons », a relevé le directeur de cabinet du ministre de l’Environnement, Grégoire Kizunguruka».

A en croire le Dircab, un décret portant gestion des produits chimiques est en cours de finalisation au MEDD. Cette mesure d’application de la loi portant principes fondamentaux relatifs à la protection de la santé humaine et de l’environnement, devra aider à encadrer ce secteur.

Notons par ailleurs que la RDC est en processus de ratification de la convention de Minamata sur le mercure. L’atelier organisé à ce jour s’inscrit dans le cadre du projet MIA et NAP développés et implantés dans le cadre de ladite convention.

Le mercure est considéré par l’OMS (Organisation Mondiale de la santé), comme l’un de dix principaux produits chimiques ou groupe des produits chimiques qui suscitent les plus de préoccupations en matière de santé publique.