Femme
« La RDC peut compter sur l’apport de la femme dans la sphère politique, dans sa prise de décision, dans sa prise du pouvoir et dans son engagement dans la gestion du pays » a déclaré à Ouragan FM, Gisèle Tshilengi, Secrétaire général académique de UN Academia et femme cadre au sein du parti Alliance des Élites pour le Nouveau Congo.
Même si tant bien que mal, certaines d’entre elles abandonnent à mi-chemin leur carrière politique, a-t-elle déploré.
L’oratrice estime que le contexte de la politique en RDC et ailleurs, dans certains pays, empêche certaines femmes à s’intéresser à la politique.
« C’est la politique des coups bas, la politique des muscles, entre les hommes, certaines ont du mal à continuer. Elles évitent cette situation alors elles abandonnent. Et quelques autres femmes qui excellent en politique dans le contexte de notre pays, constituent tout de même des exceptions… », constate l’oratrice.
Toutefois, Mme Tshilengi reconnait dans son argumentaire que c’est possible d’encadrer certaines femmes qui adhèrent dans les partis politiques.
« Il est question de mettre les moyens conséquents à leur disposition, en termes des formations de renforcement des capacités et aussi d’assurer leurs communications », explique Gisèle Tshilengi.
Mais aussi dans le contexte conjoncturel du pays, explique-t-elle, « les maigres moyens financiers mis à leur disposition, certaines femmes l’investissent dans la survie de leurs foyers, au détriment de leurs aspirations politiques…parce que la politique implique aussi des investissements conséquents pour le mener à bien ».
Pour Tshilengi, la femme doit oser se prononcer sur la gestion du pays. Elle doit s’approprier la communication.
Elle doit être présente dans les médias pour se faire connaitre et pour se faire attendre. Elle doit briller par ses prises de décision, sa prise du pouvoir et son engagement pour la gestion de la res publica.
Des pesanteurs culturelles pour mater la femme
Dans le même registre, l’oratrice constate aussi des pesanteurs purement culturelles qui empêchent l’émergence de la femme congolaise en politique.
« On doit formater la femme congolaise par rapport aux idées reçues, par rapport à son leadership…on lui a inculqué des notions du genre, la bonne femme est celle qui reste à la maison comme femme ménagère. Pourtant, la femme qui gère bien son foyer, est à même d’assurer d’autres responsabilités au plus haut sommet de l’Etat. Elle peut aussi œuvrer dans les institutions pour la bonne marche du pays », a lâché Gisèle Tshilengi.
Et dans ce contexte des idées reçues, poursuit-elle « cette femme qui émerge en politique, est traitée de d’aventurière ou opportuniste. On doit casser ces pesanteurs culturelles et autres idées reçues. C’est possible pour la femme congolaise à se faire entendre dans la société, c’est possible qu’elle puisse prendre le pouvoir… », croit fermement Tshilengi.
D’après elle, au niveau de son parti dirigé par la seule ancienne candidate femme à la présidentielle de 2018, Marie Josée Ifoku, les dirigeants forment les femmes à s’émanciper, à se préparer pour des échéances politiques et électorales dès maintenant pas seulement pour 2023.
Et au niveau de UN Académia, Mme Tshilengi soutient que les femmes ont changé suite aux formations et connaissances acquises dans cette institution.
« Par rapport aux élections 2018, nous avons constaté plusieurs lacunes chez les femmes politiques. A ce jour, après des formations reçues à UN Academia, certaines d’entre elles ont changé d’œuvrer. Elles ont maintenant des outils pour affronter le monde politique. Elles sont présentes dans les médias. Elles voyagent un peu partout pour partager leurs opinions et aspirations politiques. Elles sont à même de gérer ce pays ».
Elle a noté que son institution est pourvue de plusieurs modules pour l’émergence de la femme, particulièrement dans la sphère politique, notamment la gestion des partis politiques, le leadership féminin, le management....
Selon elle, cette formation est du genre prête à l’emploi. Elle témoigne que plusieurs d’entre elles ont occupé des postes de responsabilité au sein de leurs formations politiques.
Signalons que dans cette lutte pour la participation politique de la femme, plusieurs partenaires se sont engagés aux côtés de la RDC pour améliorer cette représentativité féminine aux institutions, notamment l’ONU- Femme ainsi que l’ambassade du Canada.
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