Economie
Le directeur de cabinet du ministre des Finances, Vincent Ngonga estime qu’un acte de prévisions budgétaires n’est pas du tout un acte de prédiction qui, lui, relève de la prophétie. Il répondait à la question de Zoom Eco sur les estimations réalistes quant à la hauteur d’exécution du Budget à fin 2020.
« Quand vous faite une prévision, cela ne veut pas dire nécessairement que vous allez atteindre 100%. Mais vous pouvez être en déca tout comme au delà. Ce qui importe ce que la marge d’erreur ne soit pas trop grande. Alors que la prédiction, c’est de la prophétie. Nous quittons le domaine scientifique pour d’autres qui nous échappent », a – t – il déclaré.
Entre les lignes, il y a lieu de comprendre que, contrairement aux dépenses qui peuvent se décréter, les prévisions des recettes inscrites dans le Budget ne se décrètent pas. Elles se mobilisent et s’exécutent. Pour y parvenir, le professeur Vincent Ngonga est d’avis que cela dépend des deux facteurs.
« Premièrement, si les mesures d’accompagnement sont respectées à 100%, les prévisions du budget 2020 sera atteintes. Même si ces mesures sont réalisées à 60%, nous pouvons atteindre le score du Budget 2020. Ensuite, le problème se situe au niveau de l’exécution de ces mesures qui nécessitent l’implication de tout le monde pour lutter contre le coulage des recettes et l’évaporation fiscale. Au niveau du Budget et des Finances, c’est le cap est mis sur la mise en place de la chaine de la recette », a – t – il précisé.
Au sein du Gouvernement, a rassuré son collègue directeur de cabinet du vice-premier ministre, ministre du Budget, tout est mis en oeuvre pour exécuter la loi budgétaire alignant 11 milliards de dollars américains de recettes et des dépenses.
A Jean – Marie Bamporiki d’insister : « il n’y a pas de justifications. S’il y en a, c’est à faire devant le Parlement. Là encore, il faudra des arguments convaincants pour solliciter, le cas échant, une Loi des finances rectificative. Tant qu’elle n’est pas là, la Loi qui est en vigueur doit s’exécuter. Elle a fixée les recettes et les dépenses à l’équivalent en francs congolais de 11 milliards USD, nous avons l’obligation de les réaliser. C’est la loi. »
Si la hausse de plus de 60% du Budget 2020 par rapport) celui de 2019 qui n’a pas été réalisé à plus de 80% inquiète plus d’un analystes, d’aucuns estiment qu’il est trop tôt de pouvoir emprunter le chemin du Collectif budgétaire pour ajuster les prévisions budgétaires aux réalités actuelles.
« C’est n’est pas au deuxième mois de l’année qu’on peut envisager un collectif qui est aussi constitué des prévisions. On y pense lorsqu’on a atteint, par exemple, six mois et qu’il est constaté la difficulté de réaliser le Budget tel que voté », a commenté Marcel Ntunda.
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