Société
Les dossiers en souffrance dans les Cours et tribunaux en RD Congo peuvent, à nouveau, être traités. La grève des magistrats déclenchée depuis le lundi 10 février, est désormais suspendue. C'est l'une de grandes, si pas la principale retombée de l'assemblée générale des magistrats, tenue hier lundi 24 février au Palais de Justice à Kinshasa, en présence des membres du bureau du Conseil supérieur de la magistrature (CSM).
Considérant la trêve de leur grève comme un acte de bonne foi, les magistrats à leur tour, invitent le Gouvernement à faire de même. Ils attendent de l'Exécutif national, des réponses idoines à leurs revendications. Des réclamations qui se résument en l'amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Les magistrats espèrent donc trouver satisfaction à leurs requêtes, dans le délai convenu avec la partie Gouvernementale.
"Après débats et analyses, nous avons décidé de montrer notre bonne foi, en suspendant momentanément la grève. Le temps pour notre partenaire, le Gouvernement et nos délégués syndicaux, de poursuivre les négociations pour que des solutions soient trouvées le plus rapidement possible", déclare M. Edmond Isoka Nkanga, président du Syndicat autonome des magistrats du Congo (SYNAMAC).
A l'en croire, un timing a été donné au Gouvernement pour jauger sa bonne foi à répondre positivement aux préoccupations des magistrats. "Nous nous retrouverons dans un bref délai pour évaluer ce qui va être fait du côté du Gouvernement, durant ce moment de suspension de la grève. Nous nous prononcerons en ce moment-là sur la suite à réserver à cet arrêt de travail, déclenché depuis des années", ajoute-t-il.
Par ailleurs, les magistrats ont saisi cette période de "Cessez-le-feu pour adresser ce qu'ils qualifient de sévère avertissement à l'Exécutif national. Aussi, ont-ils unanimement décidé de radicaliser leur position, aussitôt qu'ils auront constaté la moindre mauvaise foi du côté de leur partenaire. Entendez, l'Etat congolais.
"En patriotes, nous avons décidé de suspendre cette grève. Mais que cela ne soit pas interprété comme une forme de lâcheté. Ce qu'il faut retenir, est que les magistrats congolais n'accepteront plus jamais de travailler ni dans la médiocrité ni dans de mauvaises conditions, comme c'est les cas présentement. Bref, dans la précarité la plus totale. Cela doit changer. C'est le message que nous adressons aux décideurs politiques", lâche pour sa part, un syndicaliste presqu'en colère.
CONTRIBUER A L'INSTAURATION D'UN ETAT DE DROIT
Les magistrats interrogés au sortir de leur Assemblée générale invitent le bureau du Conseil supérieur de la magistrature à continuer de s'impliquer en vue d'une solution concertée. "Nous avons de nouveaux chefs au niveau élevé de la Magistrature. Mais ils ne peuvent travailler qu'avec les magistrats d'en-bas que nous sommes. Des magistrats que nous souhaitons bien rémunérés. Si nous continuons à travailler dans la précarité, comme c'est le cas actuellement, on ne saura pas aider ces hauts magistrats et contribuer efficacement à l'instauration d'un véritable Etat de droit en RDC", postule le numéro 1 du Synamac.
Il faut rappeler que la mesure de suspension de la grève des magistrats est la conséquence positive de plusieurs réunions entre les délégués syndicaux des magistrats, le Premier ministre Sylvestre Ilunga, le Vice-premier ministre et ministre de la Justice et garde des sceaux Célestin Tunda Ya Kasende, élargies aux délégués de la Présidence et à ceux du Conseil supérieur de la magistrature.
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