Musique
Des "combattants" venus de Londres, Vienne, Bruxelles…pour prêter mains fortes à leurs collègues de Paris face à l'interdiction de manifester de la prefecture de la police aux alentours du lieu de la scène.
L'artiste musicien Fally Ipupa doit en principe, livrer un concert ce vendredi 28 février dans la soirée à l'ex-Bercy à Paris. Ce spectacle est prévu dans un contexte particulier, après le boycott pendant près de dix ans de toutes les productions d'artistes congolais par la diaspora congolaise notamment ceux de l'Europe.
La production de Fally Ipupa est butée à un problème et pas le moindre : des groupes d'opposants congolais radicaux tentent d'annuler le concert. Néanmoins, l'ancien sociétaire de Quartier latin de Koffi Olomide bénéficie d'un élan de solidarité massif de la part d'une autre partie de la diaspora ainsi que de ses collègues artistes musiciens (Héritier Watanabe, Werrason, Félix Wazekwa, Deplick Pomba, Gaz Mawete, Koffi Olomide, et même Ferre Gola, etc.). Une première.
Le concert de Fally Ipupa sera-t-il maintenu ? À quelques heures de l'échéance, des "combattants" en provenance de Londres, Vienne, Bruxelles…ont débarqué à Paris pour prêter mains fortes à leurs collègues pour obtenir l'annulation pure et simple du concert comme ce fut le cas il y a quelques années avec les autres musiciens congolais qui ont tenté en vain de se produire sur le sol européen.
Fort du soutien qu'il bénéficie en RDC et en Afrique, Fally Ipupa, suivi par plus de 1 million 400 fans sur You tube, jure de défier les combattants. Ces derniers jours, l'artiste a multiplié les sorties médiatiques au pays de Johnn Halliday pour expliquer le pourquoi de son spectacle. A chaque occasion, Fally Ipupa a regretté qu'il y ait encore des combattants qui veulent interdire, sans raison valable, son concert.
FALLY INDIGNE
"Lorsque, je vois mes frères interdire mon concert, je me dis peut-être, ce ne sont pas mes frères. Quelqu'un dit que ces personnes étaient des nigérians qui voudraient faire disparaître la musique congolaise de la scène internationale. Je dirais alors que ces personnes ne sont pas aussi des Congolais, parce que moi je suis un fils du Congo", a-t-il rappelé. Il a ajouté que ceux qui veulent interdire son concert ne sont pas ses frères.
"Quand on voit la tête des gens qui m'en veulent, est-ce que tu verras un étranger ? Le premier ennemi du Congolais, c'est d'abord un Congolais ", a déploré Fally Ipupa qui rejette la fausse thèse du deuil de Beni pour justifier l'attitude jusqu'au-boutiste de ceux qui veulent créer des troubles pour empêcher son recital. Face à la tension entre la diaspora congolaise autour de cette randonnée musicale, la préfecture de Paris n'est pas restée indifférente.
L'INTERDICTION DE LA PREFECTURE DE LA POLICE
Le ministère français de l'Intérieur, à travers la préfecture de police, a rendu public, le mercredi 26 février, un arrêté interdisant des attroupements aux alentours de la salle du concert Accor Hôtels Arena où l'artiste congolais Fally Ipupa va livrer le concert. " Les rassemblements revendicatifs annoncés, déclarés ou projetés pour le vendredi 28 février 2020 en lien avec le concert donné par l'artiste congolais Fally Ipupa à l'Accor Hôtels Arena sont interdits dans le périmètre délimité par les voies suivantes : Rue Villot, Rue de Bercy, Place du Bataillon du Pacifique, etc ", peut-on lire dans l'arrêté de la préfecture de la police française.
Toute proportion gardée, c'est comme si le général Kasongo délimitait des manifestations au niveau de Pont cabu, Rond-point Huileries, ex-24 novembre, Rond-point Victoire pour un concert prévu au stade des Martyrs. Pour la police française, "il est question de prévenir les risques de désordres et les atteintes à la sécurité des personnes et des biens ".
Toutefois, le préfet de Paris n'hésiterait pas d'annuler ledit concert s'il s'avérait que des troubles à l'ordre public persistaient autour de l'ex-Bercy. C'est d'ailleurssur cette hypothèse que misent des "combattants" qui pourraient profiter de la résistance de la diaspora qui affiche publiquement son soutien pour le déroulement de ce concert pour faire capoter cette fête de la musicale.
LE CAS WATANABE
On se souviendra que le 15 juillet 2017, Héritier Kabeya dit "Watanabe" est le dernier artiste à subir la loi des "combattants". Son concert dans la salle de l'Olympia a été annulé en dernière minute par la préfecture de police de Paris après une manifestation à la base des débordements orchestrés par des opposants au régime de l'ancien président Kabila. Trois personnes ont été interpellées.
La direction de la salle de spectacle parisienne avait demandé l'annulation du concert face aux menaces "proférées dans un contexte politique complexe en RDC", selon l'une de ses avocates. "Par des tracts, des mails, des messages sur les réseaux sociaux et des menaces téléphoniques quotidiennes, des actions d'une extrême violence avaient été annoncées aux abords et dans la salle de spectacle", avaient souligné dans un communiqué en fin de journée les avocats de l'Olympia de Paris.
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