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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Diaspora

Canada: Un pasteur congolais condamné à huit ans de prison pour agressions sexuelles sur une adolescente

2020-02-29
29.02.2020 , Quebec, Canada
2020-02-29
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http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2020_actu/02-fevrier/24-29/paul-mukendi-pasteur-apotre-de-la-ville-de-quebec.jpg Quebec, Canada -

Paul Mukendi à sa sortie du palais de justice du Québec, le 27 février 2020. (© Radio-Canada)

Paul Mukendi, le pasteur de l'église « Parole de vie » de Vanier (dans la region du Quebec) , est condamné à une peine de 8 ans d'emprisonnement pour agressions sexuelles et physiques sur une adolescente.

Trouvé coupable d’agression sexuelle, d’agression armée et de menace de mort sur une victime, celui qui se fait appeler « l’apôtre de la ville de Québec », a été condamné à une peine d’emprisonnement de huit ans. 

L'homme de 42 ans  a été déclaré coupable, le 29 juin 2019, de 9 chefs d'accusation dont d'agressions sexuelles, de voies de fait et de menaces de mort sur une plaignante, au terme d'un procès qui aura duré 17 jours.

La victime avait 14 ans au moment des faits

Paul Mukendi, originaire du Congo, s’est établi au Canada en 2002. La victime a connu le révérend alors qu’elle était adolescente, à environ 13 ans. Sa famille allait compter parmi les premiers fidèles de l’église Parole de vie fondée par le pasteur.

Pendant le procès, la femme a raconté avoir été sous le joug du révérend pendant 14 ans, de 2002 à 2016. Les premiers abus se produisent lorsque alors qu'elle avait 14 ans.

Prétextant se rendre dans sa chambre afin « de prier pour elle », le pasteur force l’adolescente à un rapport sexuel. Le lendemain, Paul Mukendi approche la jeune fille en lui précisant que « ce qui est arrivé reste entre Dieu, toi et moi ». Il lui rappelle le verset biblique où on peut lire : « Malheur à celui par qui le scandale arrive ».

Au fil des années, Mukendi aura plusieurs rapports sexuels complets avec l’adolescente. La victime a témoigné que sa mère l’avait offerte en offrande au pasteur et qu’il lui était impossible de refuser.

Lorsque la victime s’est mise à s’opposer aux rapports sexuels, quelques années plus tard, le pasteur commence à la menacer, à l’intimider et à la frapper. Il lui a même déjà fait une entaille au couteau sur la fesse pour obtenir ce qu’il voulait.

La dernière agression sexuelle s’est produite lorsque la jeune femme avait 27 ans. Mukendi l’a prise à la gorge et plaquée au mur avant de la gifler et de la frapper avec sa ceinture. Il l’a forcée de nouveau à avoir une relation sexuelle avec elle.

L’accusé a exercé une « influence délétère et pernicieuse sur la victime »

Le président du tribunal a également estimé que « l’abus de confiance et l’abus d’autorité », des facteurs hautement aggravants, étaient tels qu’ils avaient permis à l’accusé « d’exercer une influence délétère et pernicieuse sur la victime ».

« La relation était viciée depuis le départ et la violence dont vous avez fait preuve est d’une gravité particulière », a ajouté le juge, en précisant qu’elle avait de quoi « choquer », voire « arracher le cœur ».

Le juge  a d'ailleurs souligné que n'eût été l'abus de confiance et l'abus d'autorité, les choses auraient pu évoluer de façon bien différente pour la victime. Il a mis en place un lien de dépendance psychologique et fait de la victime une âme servile et obéissante à tous égards.

La défense suggérait une peine de trois ans de probation et des heures de service communautaire. L'avocate de Paul Mukendi, Me Dominique Bertrand, avait invoqué plusieurs facteurs atténuants, comme l’absence d’antécédents du pasteur, le respect de ses conditions de libération et son rôle de pourvoyeur auprès de sa famille.

Le ministère publique avait de son coté réclamé entre 8 et 10 ans de prison. Incisif envers l’accusé, le magistrat a rappelé qu’à la suite d’un procès devant jury, un juge n’avait pas à tirer ses propres conclusions, mais qu’à son avis, les faits avérés des agressions subies laissaient place à « bien peu d’ambiguïté ».

À plus d’une reprise, en regardant l’accusé menotté, le magistrat a rappelé que Mukendi, pour commettre ses gestes abjects, avait usé de son statut d’homme de Dieu et de son Église pour favoriser une intimité que la victime ne recherchait pas, au seul fin de répondre à ses pulsions sexuelles.

« Vous avez emprisonné la jeune victime dans une cellule virtuelle et vous avez exploité sa foi pure, naïve et malléable », a-t-il dit devant Mukendi et plusieurs de ses fidèles rassemblés pour soutenir leur pasteur dans l’épreuve.

Le verdict fait déjà l'objet d'un appel

Rappelons qu’à la suite de la condamnation de Mukendi, le magistrat avait choisi d’ordonner la détention immédiate de l’accusé.

Cependant, ce dernier a porté en appel le verdict et obtenu de la Cour d’appel la possibilité d’être remis en liberté durant les procédures.

La formation de trois juges avait cependant spécifié que, le jour du prononcé de la peine, l’homme d’Église devait se constituer prisonnier, ce que Mukendi a fait à 9 h 10, jeudi.

Après le prononcé de la peine, l’avocate de Mukendi a déjà fait savoir qu’elle entendait porter la sentence de son client en appel estimant que le juge a commis des erreurs au cours des audiences et lors de ses directives aux jurés.

Quelques dizaines de fidèles ont assisté dans le calme à l’imposition de la peine. Après certains accrochages lors d’audiences antérieures, ils avaient été avertis par les constables spéciaux qu’aucune réaction ne serait tolérée.

L’attachée de presse de l’église « Parole de vie », Marie-Ève Lepage, a assuré que toutes les activités du centre chrétien installé dans Vanier se poursuivaient. D’autres pasteurs prendront la relève.


Radio-Canada / JDQ / Le Soleil / MCP, via mediacongo.net
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bob @65TAKTN   Message  - Publié le 29.02.2020 à 15:52
Je savais que c'est muluba, les chanteurs comme les pasteurs baluba sont tous pareils, ils forcent à devenir chanteurs ou pasteurs sans l'appelle de Dieu, résultat les scandales

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Le sage @SD3Y66Q   Message  - Publié le 29.02.2020 à 14:37
Les scandales passent par les mêmes patronymes: Mbiye, Mukendi, Mukuna, Kalambay, Trichekedi, etc. Nous nous y habituons petit à petit et c'est pathétique.

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