Economie
Les conclusions de la mission du Fonds monétaire international (FMI) qui a séjourné en RDC du 19 au 25 février ne semblent pas avoir été intériorisées par certains membres du gouvernement. Alors que les experts du FMI ont rappelé l’urgente nécessité d’intensifier la mobilisation des recettes, tout en épinglant le niveau élevé des dépenses, tout laisse croire qu’il se trouve des membres du gouvernement qui croient en une vue de l’esprit, alors qu’approche l’échéance prévue à la fin du mois de mai pour la conclusion ou non d’un nouveau programme avec les institutions de Bretton Woods.
L’équipe du FMI insistait particulièrement sur le fait que « les autorités devraient agir pour réduire les pertes des recettes aux frontières dues à la fraude et à la contrebande et s’attaquer aux problèmes de gouvernance au sein des régies de perception des recettes ».
Or, deux correspondances ministérielles viennent mettre en lumière le peu de cas que font deux membres du gouvernement de l’alarme sonnée par les experts du FMI.
Dans son courrier daté du 22 février, le ministre des Mines, Willy Kitobo Samsoni annonce la prolongation pour six mois du moratoire pour la mise en œuvre de la règlementation des exportations des produits miniers marchands.
En d’autres termes, les entreprises minières sont autorisées à poursuivre l’exportation des minerais bruts. Pratique qui n’est d’aucun apport au profit du Trésor public. Sans compter l’impact environnemental : l’hydroxyde de cobalt contient un taux élevé d’uranium ; transporté sans aucune précaution particulière, il constitue un risque réel pour la santé humaine. Outre que les terres sorties du pays sans traitement préalable ne profitent pas aux populations.
L’autre courrier qui laisse songeur au moment où les caisses de l’Etat sont exsangues, c’est celui adressé par le vice-premier ministre de l’Intérieur et Sécurité au ministre du Budget, et ayant pour objet ‘’Le réengagement et liquidation par procédure exceptionnelle’’. Gilbert Kankonde rappelle le dossier relatif à une acquisition au profit du gouvernement de la République pour un coût total de 9.390.000 dollars pour la livraison de détecteurs de fumée et d’extincteurs pour tous les bâtiments des services publics et des véhicules de l’Etat.
La société bénéficiaire étant une nébuleuse, bien d’analystes pensent que Detect International aurait été certainement sélectionnée par un contrat de gré à gré.
Des correspondances qui, à n’en point douter, devraient soulever un tollé dans les couloirs du FMI, mais aussi susciter l’étonnement des observateurs qui s’interrogent sur l’urgence d’acquérir des extincteurs pour des services de l’Etat dont le parc immobilier n’est pas connu de manière formelle.
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