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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Diaspora

Fraude d'adoption d'enfants congolais : la justice belge va établir les responsabilités

2020-03-10
10.03.2020
2020-03-10
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La chambre du conseil du tribunal correctionnel de la ville de Dinant (sud de la Belgique) a examiné, le lundi 9 mars, si huit fonctionnaires inculpés devaient comparaître en justice pour cette affaire qui a éclaté en 2015 et où des enfants ont été enlevés à leurs parents en RDC. Cinq d’entre eux ont été remis à des parents adoptifs en Belgique. Ces derniers étaient persuadés d’accueillir des orphelins.

Les huit fonctionnaires wallons de la communauté française risquent une peine de prison si la chambre du conseil, qui a entamé le lundi 9 mars, le règlement de la procédure suit le réquisitoire du parquet fédéral, indique-t-on. En effet, comme l'explique le quotidien belge néerlandophone « Het Nieuwsblad », le procureur fédéral est convaincu que ces fonctionnaires savaient que des « orphelins » de Kinshasa adoptés par des parents belges avaient été effectivement enlevés.

En 2015, plusieurs enfants ont été pris à Gemena et se sont retrouvés dans un orphelinat de Kinshasa dirigé par la belgo-congolaise Julienne Mpemba, rappelait le journal sudinfo.be. Plusieurs d'entre eux avaient ensuite été adoptés en Belgique. Mais cinq adoptions avaient été suspectées d'être frauduleuses, selon le parquet fédéral belge. L’enquête avait démarré en 2016. Des perquisitions avaient notamment eu lieu dans trois centres d’adoption wallons et des soupçons étaient déjà nés à ce moment sur l’implication de certains fonctionnaires francophones.

Mais la figure-clé de l'affaire, rappelle le journal «Het Nieuwsblad, est l'avocate Julienne Mpemba (47 ans) qui, indique le journal, était la directrice de l'orphelinat Tumaini et s'occupait, à ce titre, de l'adoption d'enfants congolais, notamment par des familles belges. Elle est aussi juriste au sein de l'administration de la Wallonie (sud de la Belgique). En novembre 2015, elle devait remettre onze enfants orphelins à leurs familles d'adoption, qui avaient dû parfois attendre pendant des années. Mais la directrice, rappelle-t-on,, avait exigé comme préalable le « paiement d'une importante somme d'argent », selon un communiqué du parquet fédéral belge. Le ministère belge des Affaires étrangères avait expliqué à l'époque Mme Mpemba avait "caché les enfants" et que ces derniers avaient été "libérés par les autorités congolaises ».

Le parquet fédéral belge avait ouvert une enquête à la suite d'une plainte des Affaires étrangères. Après une série de perquisitions menées le 9 novembre 2016 dans les villes de Namur, Dinant et Bruxelles, Julienne Mpemba avait été poursuivie pour "prise d'otages" sur mineurs, "trafic d'êtres humains" et de "faux et usage de faux", l'enquête ayant révélé que "trois des onze enfants adoptés ne répondaient pas aux conditions légales pour faire l'objet d'une adoption internationales et seraient aujourd'hui recherchés par les autorités congolaise". Après avoir été privée de liberté pendant plusieurs mois, elle avait été mise sous surveillance électronique en attendant son procès.

Selon Het Nieuwsblad , le procureur la poursuit actuellement pour prise d'otages, traite d'êtres humains, faux, enlèvement de mineurs, corruption et fraude. Les sept autres personnes sont poursuivies pour non-assistance à personne en danger, avec la circonstance aggravante que ces personnes étaient de jeunes enfants. Les parents adoptifs et le parquet fédéral, explique Het Nieuwsblad, ciblent les huit personnes impliquées, tandis que ces derniers forment un front et rejettent la faute sur Julienne Mpemba. Mais, indique le journal, la belgo-congolaise jure « en tant que chrétienne profondément croyante » qu'elle n'a jamais volé un enfant. «Le tribunal subit de fortes pressions politiques dans cette affaire. Je continue de me battre pour la vérité. »

Rétrospective des faits (Source Het Nieuwsblad)

2012 : plusieurs parents belges entament une procédure d'adoption.

2014 : à suite des soupçons de traite d'êtres humains, le Congo bloque toutes les adoptions du pays.

Été 2015 : à Gemena, dans le nord-est du Congo, plusieurs parents envoient sans méfiance leurs enfants à Kinshasa pour un camp d'été.

Novembre 2015 : douze parents belges obtiennent le feu vert après des mois et paient un supplément: ils peuvent accueillir leurs enfants congolais adoptés à l'aéroport de Zaventem. Ils ne savent pas qu'ils ne sont pas orphelins mais des enfants enlevés.

Décembre 2016 : les fouilles à domicile ont lieu dans trois centres d'adoption wallons et chez le ministre de la Jeunesse, Rachid Madrane (PS) du gouvernement de la communauté française. Le procureur fédéral soupçonne que divers employés du cabinet savaient que quelque chose n'allait pas avec les adoptions. Mi-2017 : une commission rogatoire s'envole pour Gemena. Les chercheurs discutent avec quelques parents qui sont dans l'ignorance depuis deux ans du sort de leurs enfants enlevés. Des échantillons d'ADN sont également prélevés. La figure pivot Julienne Mpemba se retrouve derrière les barreaux en Belgique.

Février 2018 : le procureur fédéral confirme qu' "une quinzaine" de parents belges ont reçu un courrier recommandé, car il existe également des preuves de trafic d'êtres humains et de fraude à l'adoption. Le tribunal veut un échantillon d'ADN des enfants congolais afin de déterminer si leurs parents biologiques sont toujours en vie et si leur certificat de naissance et leurs noms ont été falsifiés. Toutes les adoptions du Congo depuis novembre 2013 sont remises en question.

Août 2019 : au moins cinq enfants congolais semblent avoir été enlevés dans leur pays d'origine avant d'être proposés aux parents adoptifs belges. Le procureur fédéral conclut cela après 2,5 ans de recherches. Un test ADN dans notre pays avec quinze autres enfants suspectés d'enlèvement ne donne rien pour l'instant. Aujourd'hui, la chambre du conseil décide si huit fonctionnaires wallons doivent comparaître devant le tribunal.

Patrick Ndungidi
Adiac congo / MCP , via mediacongo.net
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kap @DR16Q1Y   Message  - Publié le 11.03.2020 à 15:20
STOPPER CETTE FAÇON DE FAIRE, HUMAN TRAFFICKING NOTHING ELSE.

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