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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Economie

Avec l’épidémie de Covid-19, « les Bourses peuvent encore baisser de 15 % à 20 % »

2020-03-10
10.03.2020
Monde
2020-03-10
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Pour l’économiste Peter Dixon, qui travaille à la City, à Londres, la chute des marchés liée à l’épidémie de coronavirus n’est pas terminée.

Peter Dixon, économiste chez Commerzbank, estime que, face à l’épidémie due au coronavirus, les gouvernements doivent intervenir, dans la mesure où les banques centrales sont démunies.

Les Bourses sont en chute libre. En Europe, tous les indices perdaient plus de 7 % à la mi-journée. Est-ce le début d’un krach ?
Les marchés sont actuellement aveugles, car ils ignorent où s’arrêtera la chute. Il n’y a pas de précédent à la crise du coronavirus. Personne ne sait exactement quelle sera l’ampleur du choc économique ni combien de temps celui-ci durera. Dans ces circonstances, les marchés, qui ont toujours tendance à surréagir, partent à la baisse et la chute risque de continuer.

La baisse a lieu alors que les cours de Bourse semblaient surévalués…

Cela fait deux ans que j’estime que les Bourses sont trop hautes. On savait qu’une correction devait avoir lieu, et on pensait qu’un événement extérieur la provoquerait, peut-être la guerre commerciale [entre les Etats-Unis et la Chine] ou le Brexit [la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, entrée en vigueur le 31 janvier]. Finalement, l’épidémie due au coronavirus semble jouer ce rôle.

Le « ratio Shiller » (ratio de la valorisation boursière par rapport aux bénéfices des entreprises, lissé dans le temps) était de 31 au début de l’année 2020, alors que sa moyenne de long terme est de 19. Dans l’histoire, il n’avait dépassé ce niveau qu’à deux reprises : en 1929 et en 2000. Vendredi 6 mars, après les fortes chutes de ces dernières semaines, le ratio était retombé à 29. Mais si on pense qu’il pourrait descendre à 24, par exemple, cela voudrait dire que les Bourses américaines devraient encore baisser de 15 % à 20 %. Et les indices européens devraient suivre le mouvement.

La crise actuelle ressemble-t-elle à celle de 2008 ?

Non, elle est plutôt comme celle de 2001. Il s’agit d’une correction boursière violente, mais pas du système financier qui se bloque de l’intérieur. Le choc est conjoncturel plus que structurel. Le scénario privilégié demeure celui d’un choc économique qui devrait durer trois ou six mois seulement. Reste que rien n’est certain, et on peut très bien imaginer que le virus sévisse plus longtemps, ou qu’il réapparaisse chaque hiver.

Que peuvent faire les autorités économiques ?

Les banques centrales ne peuvent rien faire, ou très peu. J’étais très surpris de l’intervention de la Réserve fédérale américaine la semaine dernière, qui a baissé son taux de 0,5 %. C’était un gâchis complet. D’ailleurs, les marchés n’ont pas rebondi. Il aurait mieux valu attendre et la Banque centrale européenne a eu raison de patienter. Elle va sans doute agir jeudi, lors de la réunion de son conseil des gouverneurs, mais son taux directeur est déjà de – 0,5 %. Si elle passe à – 0,6 % ou – 0,7 %, cela ne va pas changer grand-chose.

Face à cette crise, les interventions doivent plutôt venir des gouvernements. Ceux-ci peuvent notamment octroyer des délais aux entreprises qui font face à un choc de trésorerie, pour repousser leurs impôts ou leurs cotisations sociales, par exemple.

Sommes-nous au début d’une nouvelle crise de la zone euro ?

La zone euro ne peut sans doute pas survivre à un nouveau choc majeur, mais nous n’en sommes pas encore là. La bonne nouvelle, c’est que les banques européennes, qui ont été le mécanisme de transmission de la crise en 2012, sont aujourd’hui en bien meilleure santé financière. En revanche, les déséquilibres au sein de la zone euro demeurent.

L’Allemagne a un énorme excédent de sa balance des paiements, ce qui correspond donc à un déficit pour les autres pays. Cela pose des questions politiques. L’Italie n’a pas connu de croissance depuis vingt ans, notamment parce qu’elle ne peut pas dévaluer sa monnaie. Le choc économique du coronavirus, qui arrive en plus, va-t-il réduire la patience des Italiens ? Il faut se rappeler que la fin des accords de Bretton Woods ou de l’étalon-or [en 1971] trouve leurs origines dans des tensions commerciales entre les pays.


Le Monde / MCP, via mediacongo.net
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