Coronavirus : les instructions du chef de l'État respectées dès le premier jour dans plusieurs secteurs à Beni

Les instructions du chef de l'État pour la lutte contre le Coronavirus ont été respectées ce jeudi 19 mars 2020 dans plusieurs secteurs en ville de Beni dans la province du Nord-Kivu. Dans le secteur d'enseignement, les écoles n'ont pas fonctionné ce jeudi. Les responsables des écoles ont demandé aux élèves sous informés de rentrer à la maison.

Pour les universités, des étudiants se sont rendus dans des auditoires pour écouter les communiqués de leurs autorités académiques, soit pour les autres de clôturer les cours qu'ils avaient déjà commencé.

Toute la journée, les conversations des groupuscules de gens dans différents endroits tournaient autour du coronavirus. Jusque dans la soirée, certains bars et terrasses étaient encore fonctionnels.

Le comité urbain de sécurité de Beni s'est réuni ce même jeudi pour voir comment accompagner la décision du chef de l'État en ville de Beni. Le maire de la ville a insisté sur l'interdiction des attroupements. Il précise que toutes les salles de fête sont réputées fermées jusqu'à nouvel ordre. Le maire a annoncé une réunion avec les équipes de la riposte contre Ebola pour voir les mesures sécuritaires à renforcer à l'entrée et sortie des marchés, en attendant la mise en place de la cellule de la riposte contre le Coronavirus. Il promet d’instruire les administrateurs des marchés de veiller au respect d'une bonne distance à prendre entre les vendeurs et les clients.

Des responsables des églises se sont aussi soumis aux instructions du président de la république, plus des messes dans des églises. L'évêque du diocèse de Butembo-Beni s'est prononcé pour soutenir cette décision, les imams ont également interdit les rassemblements dans les mosquées.

Cette décision du chef de l'État se heurte aux conditions d’incarcération dans les prisons et cachots caractérisées par la promiscuité. À la prison centrale de Beni Kangbayi, l'autorité urbaine rappelle que malgré tout, il y a encore des places pour les criminels. Il ajoute néanmoins que les autorités judiciaires vont chaque fois se rassurer de l'état de santé de nouveaux avant leur entrée dans cette maison carcérale.