Au sein de son parti, le Mouvement de Libération du Congo (MLC), le ton est monté d’un cran jusqu’à ce qu’un groupe des membres fondateurs décide, hier lundi 8 décembre 2015, de sanctionner les trois cadres passés au Gouvernement. Thomas Luhaka n’a pas attendu longtemps pour réagir dans une mise au point.
Le Vice-Premier Ministre rappelle que le Collège des Fondateurs du MLC est composé de 16 membres. Pourtant, le document de radiation est signé par 3 membres.
Le refus d’Angélique Milemba
Un autre membre du Collège des Fondateurs, Angélique Milemba, a refusé d’apposer sa signature au bas du document. Pour Thomas Luhaka, il y a là un vice de forme et de fond. Car, si une réunion devrait être convoquée, c’est à lui Luhaka que revient le pouvoir de le faire, en sa qualité de Secrétaire Général du parti. La décision, fait-il observer, a été prise dans la précipitation, uniquement dans l’intention de nuire.
Quant à ce dont on lui reproche, c’est-à-dire, sa nomination dans l’équipe gouvernementale Matata II, Thomas Luhaka souligne qu’il n’y a rien d’anormal à cela. Le MLC, confie-t-il, a participé aux Concertations nationales avec l’autorisation du Président national du parti, Jean-Pierre Bemba. Cela dit, toutes les résolutions issues des Concertations nationales engagent le MLC. L’une des résolutions était justement la formation d’un gouvernement de cohésion nationale. Qui plus, l’Accord-cadre d’Addis-Abeba invite tous les acteurs politiques congolais à travailler dans le sens du dégel.
Des révélations sur des ministrables
Concernant la liste des candidats ministres MLC envoyée à qui de droit, le Vice-Premier Ministre des PT-NTIC révèle que 4 noms avaient été transmis. Entre autres, Thomas Luhaka, Omer Egwake, Germain Kambinga et Françoise Bemba. La dernière se serait rebiffée à la suite des fortes pressions exercées sur ses épaules. Les trois premiers ont tenu bon. Luhaka, par ailleurs, ajoute que plusieurs cadres du MLC convoitaient le poste proposé à Françoise Bemba. Si elle avait accepté, Françoise Bemba serait devenue ministre de l’Industrie. Et Germain Kambinga se serait contenté d’un poste de Vice-ministre. D’où, l’agitation de ceux qui éprouvent un sentiment d’échec. Ceux-là mêmes qui auraient bien voulu se retrouver à la place Françoise Bemba. Comme on peut le constater, la saga politique vient de s’animer en RDC. Dans les jours qui viennent, on va assister à des scènes de reniement, de décomposition et de recomposition des alliances.
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