Beni: hausse du prix sur les marchés, le service de l'économie et la FEC mettent en garde les opérateurs

Cela fait près d'une semaine que les prix des denrées alimentaires ont été revus à la hausse sur les marchés de Beni, dans la province du Nord-Kivu. Cette situation se justifie d'une part, par la fermeture de la frontière entre la RDC et l'Ouganda suite à la pandémie du Coronavirus; et d'autre part, par l'absence des marchandises dans certains villages suite à l'insécurité entretenue par le groupe armé des forces démocratiques alliées (ADF). Dès lors, le service de l'économie et la Fédération des entreprises du Congo (FEC) de Beni ont appelé les opérateurs économiques de stabiliser le prix à l'initial.

La fermeture, ce week-end, des frontières de l’Ouganda pour une durée de 30 jours, en raison de la lutte contre le Coronavirus du coté ougandais, a eu pour conséquence du côté de la RDC une envolée des prix des denrées alimentaires dans la région de Beni, étant donné que cette partie du pays dépende en grande partie des produits vivriers en provenance de l’Ouganda et vice-versa.

Toutefois, appelle les commerçants à l'apaisement et de ne pas se laisser tomber dans le piège de la spéculation, le chef de service de l'économie de Kasindi, Kambale Muhasa, a rappelé que les prix des produits de première nécessité devaient rester stable, comme en a instruit le ministre provincial de l'Economie. Il met, par ailleurs, en garde les commerçants qui tenteront de passer outre cette mesure.

À l'issue d'une réunion avec l'autorité urbaine, la FEC et le service de l'économie ont notamment appelé les commerçants à garder leur calme et les mêmes prix puisque « la frontière est seulement fermée aux personnes mais les marchandises vont traverser comme d'habitude », a déclaré Cleophas Kahongya, vice-président de la FEC en ville de Beni. Il a cité les produits comme le carburant, le sel, le riz, la farine de froment et de maïs.

A noter aussi que certains responsables des dépôts en produits de première nécessité attribuent la hausse du prix par la rareté des produits suite à l'insécurité entretenue par les ADF. Ils affirment que si la sécurité revenait dans ces villages tout reviendrerait à la normale.