Economie
Le Lobbyiste-stratégiste, Patrick T. Onoya estime qu’il est possible pour la Rd Congo de lever 20 à 50 millions USD en quatre semaines d’état d’urgence sanitaire pour financer la riposte contre COVID-19. Pour y parvenir, il propose une collecte de fonds de fonds de solidarité patriotique auprès d’environs 10 millions de congolais tant de la diaspora que ceux vivant au pays, sans oublier l’apport des personnes morales.
Patrick Onoya suggère que cet argent serait mobilisé, au travers des plateformes digitales spécialisées connectées localement aux systèmes de monnaies électroniques, par ce qu’il appelle « Caisse de solidarité patriotique (CSP)». Avec l’implication indispensable du chef de l’Etat, il souhaite que ce projet soit piloté par une structure caritative du pays digne de confiance.
Partant du postulat selon lequel « cette guerre sanitaire constitue un réel défi de cohésion nationale, d’amour et d’unité du peuple congolais », le CEO du cabinet de consulting « Le Patron » basé à Dallas au Texas et à Kinshasa soutient que la RDC ne peut pas se permettre de rater la mise en œuvre de la phase de prévention contre le COVID-19.
Le succès demeure en la combinaison de trois facteurs : la mise à disposition à temps opportun et en quantité suffisante des moyens financiers nécessaires à la riposte ; l’appropriation de l’opération et l’expression de solidarité du peuple congolais ; et leadership agissant du président de la République. Ci-dessous, l’intégralité de sa Tribune :
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THEME : PROPOSITION D’UNE COLLECTE DE FONDS DE SOLIDARITE PATRIOTIQUE EN FAVEUR DE LA LUTTE CONTRE LE COVID-19 EN RDC
(PROJET DE CREATION DE LA CAISSE DE SOLIDARITE PATRIOTIQUE -en sigle CSP)
Ecrit par : Patrick T. ONOYA
Lobbyiste & Stratégiste
CEO du cabinet de consulting « Le Patron » – Dallas / Texas
Enseignant & Chercheur en Management et Sécurité Informatique
Coordonateur Adjoint en charge des investissements de l’ONG « Congo Meilleur » – Kinshasa / RDC
Date de publication : le 25 Mars 2020
CONTEXTE
Le monde fait face à une guerre sanitaire la plus meurtrière du vingt et unième siècle. Au vingtième siècle, le monde a connu la « peste » qui a fait des ravages en son temps. Actuellement, les gouvernements des 5 continents luttent contre le Coronavirus dit « COVID-19 »; un ennemi invisible qui a fait déjà plus de 18.000 morts et plus de 200.000 infectés au monde ; à savoir que chaque jour qui passe, le nombre de morts augmente.
Curieusement, de manière exceptionnelle, dans cette guerre sanitaire, l’Afrique s’avère être le continent le moins touché jusque-là.
Dans la lutte contre la propagation de la pandémie du COVID-19, la « prévention » reste l’arme la plus efficace pour vaincre ce combat.
En République Démocratique du Congo (RDC), pour réagir à la propagation de la pandémie du COVID-19, le Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, a décrété une série de mesures préventives dont la fermeture des écoles, des églises et autres activités non-essentielles sur toute l’étendue de la Républiques pendant 4 semaines à dater du 18 mars 2020.
PROBLEMATIQUE
La mise en œuvre du plan de riposte contre le COVID-19 nécessite la mobilisation de beaucoup d’argent pour être efficace. A ce jour, le gouvernement de la RDC a pu mobiliser un peu plus d’un millions de dollars seulement en faveur du plan de riposte. Il y a de l’espoir de recevoir une certaine somme de l’Organisation Mondiale de la Sante (OMS) ou encore une aide probable du Fond Monétaire International (FMI).
A ce sujet, quelques questions se posent :
Quelle est la capacité de mobilisation de fonds que possède le gouvernement de la RDC à injecter dans le plan de riposte contre le COVID-19 durant les 4 semaines décrétées afin d’assurer le succès de la mesure présidentielle ?
Que faire pour la frange de la population, majoritaire du reste, incapable de respecter les mesures préventives proposées par le gouvernement, non pas par mauvaise fois mais à cause du niveau de pauvreté et de précarité qui l’assujetti ?
Ceci dit :
« Pendant les 4 semaines décrétées, il ne suffira pas de limiter les déplacements de la population, mais il faudra aussi que les actions de prévention nécessaires prévues dans le cadre de la riposte contre le COVID-19 soient réalisées. Et cela nécessite de l’argent ! »
Toujours concernant les mesures prises par le Chef de l’Etat dans le cadre de la riposte contre le COVID-19, notons que, l’idéal pour la population congolaise en général et kinoise en particulier, est que les 4 semaines de mesures préventives ne soient pas prolongées. Mais cela va dépendre de plusieurs facteurs : endogènes comme exogènes.
En effet, en RDC, environ 50 millions de congolais représentant 60% de la population n’ont pas accès au système de santé. La vaillance et la bravoure de notre personnel du secteur médical mérite un renforcement des moyens humains et matériels adéquats.
ORIENTATION DE LA SOLUTION
A mon humble avis, pour s’en sortir honorablement de cette guerre sanitaire, le critère de « réactivité » sera celui qui déterminera le plus le succès des politiques gouvernementales de riposte contre le COVID-19 mise en place.
A savoir que l’un des grands défis pour assurer la réussite du plan de riposte contre le COVID-19 mis en place sera :
« La mise à disposition à temps opportun et en quantité suffisante des moyens financiers nécessaires à la riposte! »
Aux grands maux, des grands remèdes, dit-on !
LA SOLUTION PROPOSEE
Tout en encourageant le gouvernement de la RDC à mobiliser d’avantage les fonds du trésor public pour financer l’exécution du plan de la riposte, associée aux plaidoyers encours à l’OMS et autres institutions internationales, nous proposons que la recherche des fonds nécessaires par le gouvernement pour la riposte soit élargie à tous les congolais résident en RDC et ceux de la diaspora en guise de « solidarité patriotique ».
Nous sommes en guerre ! Tout le monde doit mettre la main à la patte pour soutenir le gouvernement dans ce combat ; car nous devons absolument éviter le pire !
A ce sujet, sur 80 millions de citoyens, plus de 43 millions sont en âge de travailler en RDC. Pourtant notre pays ne compte que 4 millions 9 cent mille de salariés ayant un emploi formel et de type moderne. En y ajoutant ceux des professions libérales et les commerçants, nous pouvons compter, au bas mot, une population active de plus de 6 millions de personnes.
Par ailleurs, la diaspora congolaise représente plus de 4 millions de personnes à travers le monde. Comme nous le savons, leurs transferts de fonds constituent, la première source de ressource nationale de devises du pays.
En considérant les 6 millions de la population active de la RDC et en y ajoutant les 4 millions dans la diaspora, avec une mobilisation conséquente, nous pouvons compter sur plus de 10 millions de congolais qui pourrons contribuer dans le cadre de la mobilisation à grande échelle des fonds de solidarité patriotique, et ce, avec pour objectif : « ajouter des sources alternatives de financement du plan de riposte contre le COVID-19 ».
Sur un total de 10 millions de personnes impliquées à la campagne de collecte de fonds de solidarité patriotique, si 80% de ce nombre peuvent contribuer avec un minimum de 1 $ par personne et les 20% restant peuvent contribuer à chacun entre 10 à 100$, il sera possible au gouvernement de la RDC de lever entre 20 à 50 millions $ durant ces 4 semaines décrétées ; à injecter dans le financement du plan de riposte contre le COVID-19.
Ceci nécessitera une sensibilisation à large échelle des congolais. Il sera question d’impliquer toutes les personnalités religieuses, culturelles, sportives, économiques et politiques congolaises qui sont situées au pays ainsi qu’à travers le monde, sans négliger les contributions des citoyens lambda.
En plus de la collecte des fonds auprès des individus, une « collecte spéciale » peut être organisée auprès des personnes morales ; c’est-à-dire les entreprises publiques et privées du pays. Dans ce cas, il sera question de définir un quota à verser volontairement par les entreprises en guise de solidarité patriotique. En ce qui concerne les entreprises privées, les syndicats des entrepreneurs tels que la FEC, la FENAPEC et le COPEMECO peuvent être mis à profit.
Ce type de projet, s’il est approuvé par les autorités du pays, nécessitera l’implication personnelle du Chef de l’Etat pour réussir.
Au niveau de la mise en œuvre du projet de levée des fonds de solidarité patriotique pour contribuer au financement du plan de riposte contre le COVID-19 en RDC que nous avons dénommé « CAISSE DE SOLIDARITE PATRIOTIQUE – en sigle CSP », nous proposons que ce dernier soit piloté par une structure caritative du pays digne de confiance.
En pratique, la mise en œuvre du projet CSP peut se faire en utilisant les plateformes de collecte de fonds en ligne. Ceci peut rapidement être mise en place et ensuite connecté localement aux systèmes de monnaies électroniques dit « mobile money » tel que Mpesa, Airtel money et orange money.
OBSERVATIONS ET RECOMMANDATIONS
Rappelons, avant tout, que la RDC ne peut pas se permettre de rater la mise en œuvre de la phase de prévention contre le COVID-19 ; tenant compte de la promiscuité et de la précarité de vie des congolais en général et des kinois en particulier.
Les conséquences de l’échec de l’opération de prévention en cours seront si dramatiques que je n’ose l’imaginer !
Avec une population dont plus de 30 millions vivent avec moins de 1$ par jour, acheter les masques médicaux, les désinfectants ou simplement avoir accès à de l’eau potable pour nettoyer régulièrement les mains SONT UN REEL DEFI.
En attente du vaccin contre le COVID-19 qui pourrait être mise en production d’ici quelques semaines par certaines grandes puissances du monde tel que nous renseignent certains médias locaux et internationaux, ou encore la confirmation des traitements curatifs, réussir l’opération de prévention mis en place dans le cadre du plan de riposte contre le COVID-19 en RDC mérite de ne souffrir d’aucune faille.
Pour finir, permettez-moi de souligner que réussir la mise en œuvre du plan de riposte contre le COVID-19 constitue une réelle épreuve au leadership de l’actuel du président de la République.
Bien plus, cette guerre sanitaire constitue un réel défi de cohésion nationale, d’amour et d’unité du peuple congolais. Il revient donc à chaque congolais, dans son domaine de spécialité, de contribuer à la réussite de la mise en œuvre du plan de riposte contre le COVID-19 mis en place par le gouvernement ; car nos vies et celles de nos membres de familles en dépendent.
Chers compatriotes, aspirons et travaillons tous main dans la main pour bâtir un Congo Meilleur. Et face à cette guerre sanitaire, le Congo Meilleur du moment, c’est un Congo sans COVID-19.
Patrick T. ONOYA
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