Provinces
Ni le désarroi dans lequel la pandémie du Covid-19 a plongé l'humanité ni même les règles édictées par l'autorité étatique ne semble fléchir du tout la population kinoise alors que la capitale congolaise environne déjà les 100 cas confirmés. Le danger qui guette la ville province est presque minimisé par ceux qui pourraient pourtant être les prochaines victimes.
Le constat est bien amer lorsqu'on fait la ronde dans les principales artères de Kinshasa ainsi que dans d'autres espaces publics qui grouillent toujours de monde en dépit de mesures restrictives.
Par exemple, des dispositifs de lavage des mains sont sérieusement ignorés, la distanciation entre individus complètement négligés de sorte que le risque de contamination s'est accru.
Dans la quasi totalité des marchés de la capitale, les habitants vaquent comme à l'accoutumée à leurs activités, se côtoyant à quelques centimètres prêts, totalement perdus dans l'inconscience sur le danger qui les attend. Dans la majorité des places publiques, des rassemblements allant au delà de 20 personnes demeurent intacts. Les camions des sociétés brassicoles continuent sans relâche à approvisionner Nganda, bars...alors que supposés fermés.
Nombre d'observateurs restent intrigués face à cette complaisance avec laquelle les Kinois gèrent la situation alors qu'il s'agit d'une question de vie ou de mort. C'est seulement à quelques exceptions près que de moindres initiatives de protection qui ne semblent pas aller plus loin sont organisées.
Malheureusement, tout curieux, on s'aperçoit également que le gouvernement congolais, censé s'activer pour faire le suivi des mesures que lui-même a instaurées sur l'étendue de la capitale, s'est limité aux simples décisions de façade.
Si la population semble ignorer ce qui doit être fait, même ceux qui font semblant de faire appliquer les mesures édictées, passent outre le vrai problème. Ils se sont limités à surveiller les bars, les terrasses et les bistrots allant jusqu'à interdire même ceux qui prennent leur bière seuls devant leurs parcelles.
L'Etat congolais qui a pourtant appelé au strict respect des règles barrières, feint de comprendre que les mesures communautaires souffrent énormément. Par exemple, comme l'a aussi remarqué les confrères de la radio onusienne, aucun point ni dispositif de lavage des mains organisé par le pouvoir public à la place Kitambo-Magasin, à la place Victoire à Matonge, ni à la place commerciale Limete 7ème rue moins encore à celle de Ma Campagne, des places très mouvementées dans la capitale congolaise. Seules quelques initiatives personnelles sont aperçues devant des magasins et boutiques. Du coup, on se rend compte que les décisions des autorités sont restées dans le discours et dans le théorique.
Tout compte fait, il y a lieu de redouter des conséquences incalculables et très fâcheuses au Congo Kinshasa si jamais des mesures draconiennes ne sont pas rapidement mises en place. A l'instar de nombreux pays africains déjà touchés par la pandémie, la RDC devrait s'employer sans calcul et sans amateurisme pour limiter la propagation du virus en dehors de Kinshasa, du Sud-Kivu, Nord-Kivu et de l'Ituri qui sont jusque-là les provinces déjà atteintes au pays.
Le contraire risque d'être fatal pour un pays dont la situation socioéconomico-sécuritaire n'est guère enviable. La situation en Italie, en France, en Espagne et ailleurs devrait servir de leçons aux Congolais ainsi qu'à leurs dirigeants afin que soit évité le pire.
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