Style et Beauté
Sur les réseaux sociaux, des internautes proposent leurs services pour fabriquer des masques en tissus, par crainte d'une pénurie de masques chirurgicaux ou FFP2. C'est une "fausse bonne idée", répond à France Inter un professeur d'infectiologie.
C'est d'abord une photo qui a circulé. Celle d'un scan d'un protocole interne à l'hôpital de Grenoble. Et puis il y a eu des vidéos, des tutos et même des articles de presse. Sur les réseaux sociaux, essentiellement sur Facebook, beaucoup d'internautes proposent de se lancer dans la conception de masques de protection en tissus. Pour se protéger du coronavirus, évidemment, mais aussi lutter contre une éventuelle pénurie de masques standards, chirurgicaux ou FFP2.
Rappelant en préalable l'importance des gestes barrière et de la distanciation sociale, le professeur Pascal Astagneau embraye : "C'est une fausse bonne idée", estime ce médecin infectiologue à l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris, spécialiste des questions d'hygiène. Il craint que ces masques de remplacement aient un effet "contre-productif".
"On ne peut pas faire n'importe quoi"
Sans détours, Pascal Astagneau expose ses réticences. "D'abord, le tissu n'est pas efficace, je pense que c'est une fausse protection", argumente-t-il. "Que les pharmaciens fabriquent du gel hydro-alcoolique, c'est quelque chose d'accessible, avec une recette, un mélange chimique et des doses à respecter. Mais les masques doivent être testés : on ne peut pas faire tout et n'importe quoi."
Le médecin attire notre attention sur la durée de port de ce type de masques en tissu "faits maison". "Un masque se change normalement toutes les trois ou quatre heures et, au bout d'un moment, s'humidifie, est souillé, contaminé et ne remplit plus sa fonction", juge-t-il. En les supposant efficaces, il faudrait imaginer avoir plusieurs masques en tissus pour une même journée et devoir les laver dans des conditions particulières tous les soirs.
Par ailleurs, il est régulièrement répété qu'un masque, conventionnel ou artisanal, est inefficace si on le touche, le tripote, le bouge, le déplace. De plus, "le masque n'est pas fait pour protéger la personne vis à vis de l'extérieur, mais pour que la personne évite d'envoyer ses postillons sur les autres", rappelle Pascal Astagneau.
"Si on doit les utiliser, ce sera mieux que rien, mais ils n'ont jamais été vraiment utilisés avant", nuance une soignante en médecine générale du CHU grenoblois à France Inter.
"Ça ne sert à rien"
Comme le rappellent régulièrement les autorités et l'exécutif, Pascal Astagneau alerte une nouvelle fois sur le fait qu'il faut "laisser la priorité des masques à ceux qui en ont besoin", à savoir les soignants, excepté si l'on est malade où le masque vient servir de frein aux projections "que l'on expire quand on parle ou quand on tousse".
Selon une étude citée par Le Figaro, "les masques chirurgicaux semblent toutefois deux fois plus efficaces que les faits maison".
Par ailleurs, dans un avis rendu le 14 mars, la Société française d’hygiène hospitalière indique qu'il faut "éviter d'utiliser d’autres types d’écrans à la place des masques chirurgicaux (ex. masques en tissu, masques en papier, chiffons noués derrière la tête) du fait de données scientifiques concernant leur efficacité (étanchéité) très rares".
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