Société
C’est désormais une certitude. Quelque chose de louche se trame derrière la propagation de la pandémie de coronavirus. Alors même que la maladie n’avait pas encore pris ses quartiers sur le continent, des nouvelles alarmantes étaient diffusées aux quatre coins de la planète :
« Afrique : la catastrophe annoncée », « RDC/Coronavirus : Il faut craindre au moins 75.000 morts à Kinshasa » etc.
L'estimation des risques de contamination pour l'afrique au 21 fevrier 2020.
Comme on le voit, avant même que la pandémie n’ait produit son premier mort, les experts étaient déjà prêts avec leurs chiffres macabres. Mais curieusement, ces mêmes experts n’ont rien vu venir en Europe, là où le système de santé est pourtant mieux structuré. Ils n’ont pas envisagé le spectacle des hôpitaux débordés et des États à l’arrêt, obligés de fermer hermétiquement leurs frontières, comme à l’époque de la defunte CEE.
Non, personne n’a rien vu venir. Preuve que le drame qui nous tracasse n’était peut-être pas programmé là-bas mais plutôt sur le continent noir. Où le spectacle des morts entassés les uns sur les autres est devenu tellement familier qu’on ne s’en émeut plus. Et même quand on rappelle, s’agissant de la RDC, que c’est nous les victimes avec nos six millions de morts massacrés par des voisins boutefeux, c’est à peine si on ne nous demande pas de nous taire, au risque de nous infliger un inexplicable sentiment de culpabilité.
« Afrique : catastrophe annoncée », « RDC/Coronavirus : 75.000 morts attendus à Kinshasa… ». A ces nouvelles frappées du sceau de l’afro-pessimisme, sont venues se greffer des vidéos qui annoncent toutes l’apocalypse. On y voit l’incorrigible Jean-Marie Le Pen prôner la solution finale contre les noirs pour régler un problème de surpopulation que la grippe espagnole n’avait pas su résoudre. On entend l’inusable Nicolas Sarkozy indiquer la meilleure voie à suivre pour instaurer le nouvel ordre mondial. Et, « cerise sur le gâteau », on suit avec frayeur un débat débile sur la chaine française LCI où le vaccin BCG, attendu pourtant pour combattre la pandémie, devrait prendre la route de l’Afrique pour être testé dans le pur style des traitements réservés aux prostituées. C’est-à-dire sans considération de la personne humaine et sans la moindre garantie !
Racisme à ciel ouvert
Voici, à ce sujet, les propos manifestement racistes tenus sur le plateau de LCI par un médecin, Jean-Paul Mira, chef de la réanimation à l’hôpital Cochin, à Paris, qui débattait avec son confrère Camile Locht, directeur de recherche à l’Inserm, sur les études à lancer en vue de vérifier l’efficacité du vaccin BCG contre le coronavirus : « Si je peux être provocateur, est-ce qu’on ne devrait pas faire cette étude en Afrique, où il n’y a pas de masques, pas de traitement, pas de réanimation, un peu comme c’est fait d’ailleurs sur certaines études avec le sida, où chez les prostituées : on essaie des choses parce qu’on sait qu’elles sont hautement exposées. Qu’est-ce que vous en pensez ? ».
Quels aveux Seigneur ! Pour la première fois dans l’histoire, deux médecins s’affichent à visages découverts et révèlent au monde les conditions dans lesquelles les essais cliniques ont toujours été effectués en Afrique. « On essaie des choses parce qu’on sait qu’elles sont hautement exposées ». Incroyable. En plein vingt et unième siècle et 75 ans après la deuxième guerre mondiale, nous comptons encore d’autres Dr Mengele parmi nous. Portant la blouse blanche, ils sont prêts à « essayer des choses ». Comme sur des animaux !
La diffusion intensive dans les réseaux sociaux des vidéos racistes ou celles prônant le dépeuplement du continent a mis les peuples d’Afrique dans une colère telle qu’il est devenu difficile aujourd’hui d’engager un débat sain sur la question vaccinale et sur la nécessité de mener des opérations y relatives sur le continent. Comment en effet convaincre les africains de la bonne foi des « évangélistes du Nord » lorsque les discours entendus n’évoquent que le retrait aux noirs d’Afrique du droit de procréer ?
L’Afrique en péril... selon une étude du Quai d’Orsay
Sans vouloir être simpliste, l’impression qui se dégage des évènements qui se déroulent sous nos yeux est que la pandémie de coronavirus est une occasion rêvée pour mettre les faibles africains au pas et arracher au continent le peu qui lui reste de son indépendance.
La France qui n’a pas l’habitude de porter des gants lorsqu’íl s’agit de défendre ses intérêts sur notre continent s’est déjà octroyée quelques longueurs d’avance dans la course pour gérer l’Afrique post-coronavirus. C’est le Centre d’analyse, de prévision et de stratégie (CAPS) qui le révèle dans une enquête réalisée à la demande du Quai d’Orsay et ayant pour titre : « L’effet pangolin : la tempête qui vient en Afrique ? ». Un titre plus que révélateur. Un titre qui indique la volonté de tout balayer sur le continent, y compris les hommes et leurs biens !
Pour le ministère français des Affaires étrangères, le continent ne sera plus le même après le coronavirus, parce qu’il sera durablement déstabilisé. Dans ses projections, il voit la chute de plusieurs régimes du Sahel –région où opère pourtant la force française Barkhane– présentés comme fragiles et ceux en bout de course de l’Afrique centrale (Gabon, Cameroun, Congo-Brazzaville) où l’effondrement du prix du baril de pétrole, aggravé par le ralentissement de la production et l’évacuation éventuelle des opérateurs pétroliers, pourrait constituer le facteur économique déclencheur des processus de transition politique.
Convaincue que la crise sanitaire, avec son nombre élevé de morts, va amplifier le discrédit des autorités politiques, la France songe déjà à « accompagner en urgence l’émergence d’autres formes d’autorités africaines présentées comme crédibles pour s’adresser aux peuples afin d’affronter les responsabilités de la crise politique qui va naître du choc provoqué par le Covid-19 ».
Les analystes du Quai d’Orsay vont plus loin parce qu’íls vont jusqu’à envisager le décès, suite au coronavirus, d’un dirigeant âgé d’un des pays ciblés et préconiser des mesures à prendre pour organiser la transition ou la succession. C’est ici que le jeu se brouille car la France démocratique ne se tourne pas vers les peuples. Elle préfère privilégier le jeu des coulisses avec des oiseaux rares à dénicher, peut-être dans les églises, peut-être ailleurs, mais en tous cas pas chez les élites déjà disqualifiées à cause du discrédit qui les frappe au même titre que les dirigeants en place. C’est un cruel désaveu pour tous ceux qui, chez nous par exemple, passent leur temps à expédier des mémos à Paris pour obtenir le parrainage de la France dans leur lutte pour la conquête du pouvoir.
Derrière le confinement
Alors que les mesures de confinement ont été partout encouragées, le Quai d’Orsay nous révèle la malice de cette proposition qui aura pour effet, en Afrique, de saper l’équilibre fragile de l’informel grâce auquel la majorité de la population survit sur le continent.
La période est délicate, affirment les analystes du Quai d’Orsay qui demeurent convaincus que les dirigeants africains ne pourront pas sortir du carcan de leurs travers et qu’íls vont, encore une fois, se caractériser par des détournements, notamment des masques et de l’aide internationale à venir (connu sous le terme de « covid-business »), ce qui leur enlèvera, de façon définitive et irrémédiable, le peu de crédit qui pouvait encore leur rester.
La suite d’un tel feuilleton ne pourra être que terrible. Parce que, estiment les analystes français, « les villes seront l’épicentre des crises et très rapidement, la question du ravitaillement des quartiers se posera pour l’eau, la nourriture et l’électricité. Des phénomènes de panique urbains pourraient apparaitre et elles sont le terreau sur lequel se construisent les manipulations des émotions populaires. Cette recette fait le lit d’entreprises politiques populistes ».
Le confinement devrait couper littéralement les sociétés des institutions publiques, alimenter les thèses complotistes, favoriser la perte de contrôle des opinions publiques et donner lieu à des rumeurs « susceptibles d’être instrumentalisées pour orienter des violences collectives ».
C’est ici que va se jouer la carte programmée de la reprise en mains des différents pays par ceux qui ont déjà décidé du sort des africains. Ils veulent apparaitre comme des Pères Noël et comptent procéder par l’organisation des secours (distributions des vivres, de l’eau, de l’électricité etc) en s’appuyant sur les futurs « kapitas médaillés » identifiés dans le rapport comme des autorités religieuses, des artistes populaires, des entrepreneurs, des diasporas et des scientifiques.
On le voit, les ravages de la pandémie au coronavirus en Afrique paraissent bien planifiés. Et vu sous cet angle, il ne s’agit plus d’une crise sanitaire ordinaire mais plutôt d’un complot devant permettre une certaine « recolonisation » du continent. C’est une autre guerre de libération qui commence car les africains, que l’on croit si naïfs, ne sont pas prêts à renouveler le bail de Berlin de 1885. Ils savent en effet ce qu’il en coûte de jouer le rôle de cheval face à un cavalier toujours rusé.
Ici chez nous, après les sécessions et rebellions des années 60 et 77-78, nous avons connu Ebola 1, Ebola 2 et Ebola 3 sans disparaitre, Nous avons été envahis par les armées des états voisins avec la complicité de l’Occident sans éclater en micros États. Aujourd’hui comme hier, nous nous battrons et nous triompherons. Telle est notre destinée. Telle est la destinée de l’Afrique.
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