Provinces
Le charbon de bois vendu autrefois à 28.000 fc le sac, se négocie désormais à 60.000 voire 65.000 fc.
En cette période de crise sanitaire, les ménages kinois ne font pas seulement face à une flambée des prix des denrées alimentaires sur le marché. Mais aussi une pénurie de braise, produit combien indispensable dans une mégapole où les coupures intempestives du courant électrique sont récurrentes.
Il est certes vrai qu'à l'annonce, le 18 mars dernier par le chef de l'Etat, de treize mesures de lutte contre la propagation du COVID-19 le prix de la braise a connu une hausse (28.000 fc à 55.000 fc). Mais depuis l'application des mesures d'isolement de Kinshasa à la suite de cette pandémie, le prix du charbon connaît non seulement une hausse vertigineuse à l'instar des autres produits de première nécessité, mais devient de plus en plus rare au point qu'il ne suffit pas de débourser plus pour s'en procurer, mais aussi user de biceps.
A Kingasani ya suka, Mikondo ou encore à Masina dans le district de la Tshangu, acheter un sac de braise relève d'un véritable parcours du combattant pour les commerçants de ce produit. Il ne suffit pas de se réveiller aux aurores pour en trouver. Actuellement il faut avoir des connections. Les quelques rares camions en provenance des confins de l'ex-province du Bandundu ne font plus la vente à la criée comme d'ordinaire.
Ces grossistes préfèrent prendre contact avec des propriétaires des dépôts à qui ils vendent parfois à 40.000 le sac. Les gérants des dépôts choisissent à leur tour les détaillants à qui ils revendent parfois à 50.000 le sac. Un circuit bien fermé dont seuls les initiés se recrutent parmi les rares à avoir droit au stock très limité et souvent réservé aux familles nanties.
Interrogées, les personnes participant à ces "combines" de nature à occasionner la flambée des prix du charbon sur les marchés kinois reconnaissent tous que la braise devient une denrée rare ces jours-ci. "Souvent quand nous n'arrivons pas à charger vers Menkao, Maluku et les autres confins de Kinshasa, on est obligé de traverser la frontière de la province du Bandundu pour trouver la matière. Mais aujourd'hui, nous ne pouvons pas aller au-delà de Kinshasa parce que la frontière est barricadée par la Police. On ne peut pas oser au risque de payer de fortes amendes", explique un chauffeur d'un camion fen provenance de Maluku.
"Nous, nous ne pouvons rien faire. La seule solution, il faut attendre la fin de l'isolement de Kinshasa pour que nous puissions inonder le marché en braise", promet un commerçant rencontré au marché de la Liberté à Masina avouant que ce commerce rapporte aujourd'hui plus qu'avant. "A vous de dire au Gouvernement d'alléger ses mesures. Sinon, vous payerez le charbon de bois encore plus cher dans les jours à venir", rétorque son collègue répondant à une question de la presse désireuse de connaître la réaction des autorités face à cette révision à la hausse du prix de ce produit.
D'une manière ou d'une autre, la braise, figurant parmi les produits locaux, ne devrait constituer un casse-tête ou mieux encore un produit rare pour les foyers kinois. Avec peu de revenu, la plupart des familles à Kinshasa éprouvent d'énormes difficultés pour s'octroyer de réchauds à gaz qui envahissent le marché. Leur souci est de voir le Gouvernement recenser le charbon parmi les articles à vendre dans le cadre du vaste marché promis par le Gouvernement dans le cadre de la crise sanitaire née de la pandémie du COVID-19.
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
Les plus commentés
Afrique Insécurité dans l'Est de la RDC : Kagame exige à Tshisekedi de revenir sur ses propos d'attaquer le Rwanda avant de le rencontrer !
25.03.2024, 32 commentairesAfrique La compromission de Luanda : Kinshasa reconnaît les FDLR, Kigali se frotte les mains
25.03.2024, 7 commentairesPolitique Agression rwandaise : « Un jour d’une manière ou d’une autre, tout ceci s’arrêtera » (Félix Tshisekedi)
26.03.2024, 7 commentairesAfrique Pour Paul Kagame, l’armée sud-africaine ne devrait pas combattre le M23 « qui défend ses droits »
27.03.2024, 7 commentaires
Ils nous font confiance