Au Turkménistan, on ignore le coronavirus et on fait du sport ensemble

Le régime autoritaire du Turkménistan ignore les conseils prodigués partout ailleurs contre le coronavirus : pour la Journée mondiale de la santé il a organisé des rassemblements sportifs de masse.

Mardi soir, la télévision d’Etat de ce pays d’Asie centrale a montré des centaines de citoyens revêtus de survêtements identiques qui pour cette journée pédalaient les uns à côté des autres dans la capitale Achkhabad.

Sur d’autres images, des fonctionnaires, y compris des personnels de santé, s’étiraient ensemble à l’intérieur et à l’extérieur de bâtiments de l’administration.

Les médias officiels ont affirmé que 7000 personnes avaient participé à des courses ou randonnées cyclistes dans l’ex-République soviétique pour marquer cette Journée mondiale créée en 1950.

Le président Gourbangouly Berdymoukhamedov s’est affiché à cheval et à vélo, entouré de quelques responsables politiques.

Officiellement, le Turkménistan fait partie des quelques derniers pays à n’avoir détecté aucun cas de la maladie (Covid-19) qui a tué plus de 80.000 personnes dans le monde.

Le régime est connu pour son goût du secret, et les statistiques qu’il publie sont prises avec précaution à l’étranger.

Mercredi, les médias officiels ont affirmé que les autorités de ce pays frontalier de l’Iran bâtissaient un hôpital spécialisé dans le traitement des maladies infectieuses, sans citer le coronavirus.

Le président avait mentionné la pandémie actuelle pour la première fois la semaine dernière, en évoquant la menace qu’elle constituait pour l’économie.

Tout comme son voisin le Tadjikistan, qui fait état lui aussi de zéro cas, le Turkménistan a laissé ses élèves faire leur rentrée scolaire lundi après les vacances de printemps.