Provinces
Pendant que la République démocratique du Congo, à l’instar de plusieurs pays au monde, fait face à la pandémie de Covid-19, les prix des denrées alimentaires et d’autres divers continuent à doubler voire tripler. Situation qui suscite la colère de la population et les autorités appellent à l’ordre.
«Où allons-nous ? La vie est devenue très chère dans cette ville. Un sac de maniocs qui jadis coûtait 50.000 Francs congolais se vend aujourd’hui à 80.000,100.000 même 110.000 FC. Un sac de maïs quitte 40.000 FC et se livre désormais à 70.000, 75.000 voire 80.000 FC selon les endroits. Quant à la braise, un sac coûtait d’abord 10.000 ou 15.000 FC selon la dimension, mais à ce jour ce sac se vend à 30.000, 35.000 ou même 40.000 FC.», s’indigne Marie Nkunga, mère de six enfants dans la commune de Lukolela rencontré au grand marché de cette ville.
De son côté, Jean Munkadi voulait acheter 20 sacs de ciment en ville. Il se dit déçu : «J’ai un pincement au cœur. Un sac de ciment que nous achetions à 17.000 FC se vend maintenant à 24.000 FC sans motif valable. Nous constatons que chaque jour qui passe permet aux commerçants et vendeurs de hausser les prix»
Benjamin Kikatika, jeune du quartier Bongisa vient difficilement d’acheter le liquide hydro alcoolisé appelé ‘’22’’ pour nettoyer systématiquement ses mains. Il est en colère.
«Les autorités et médecins nous demandent de nous laver les mains de temps en temps pour nous protéger et protéger les autres. Le liquide hydro alcoolisé ‘’22’’ qui coûtait 800 FC s’acheté à ce jour à 6500 voire 7000 FC. Je suis déçu !».
«La courses en moto ou en voiture-taxi est allé de 500 à 1000 FC», témoigne Grégoire Mukunjika, chômeur.
De son côté, Patience Nkunzaka, enseignante, voit le nombre d’enfants et des gens qu’elle a à nourrir chaque jour : «Personnellement j’ai sept enfants. Il y a aussi deux neveux et le petit-frère de mon mari. Pour bien manger je dépensais entre 12.000 et 15.000 FC par jour. Aujourd’hui je dépense jusqu’à 25.000 FC. Je ne parviens plus à faire face», se plaint-elle.
Quant à lui, le maire de Kikwit, Léonard Mutangu, face à cette situation, monte au créneau. Lors d’une émission de sensibilisation contre Coronavirus sur les antennes de la radio diocésaine de Kikwit, il met en garde tous ceux qui se livrent à hausser les prix.
«Il y a des mesures de contrôle. Tous ceux qui se permettent de hausser les prix sans fondement seront soumis aux amandes selon les catégories. Le gouverneur de notre province a pris un arrêté qui fixe ces amandes dans plusieurs secteurs de la vie dans toute la province y compris la ville de Kikwit», dit-il.
Léonard Mutangu, maire de Kikwit
Il ajoute : «Par exemple un motard connu sous le nom de wewa qui hausse le prix de la course doit payer une amande allant de 10.000 à 50.000 FC. Si c’est une voiture-taxi l’amande va de 50 à 100.000 FC. D’autres détails sont dans l’arrêté du gouverneur».
De son côté aussi la Fédération des entreprises du Congo (FEC) ne croise pas les bras.
«J’invite tous les opérateurs économiques du grand Bandundu à revenir sur les anciens prix. Ils n’ont pas le droit de hausser les prix car il n’y a pas rupture des stocks dans nos dépôts respectifs. Nous ne pouvons pas faire souffrir notre population qui est déjà pauvre», déclare Fifa Mikaba, président provincial de la FEC dans le grand Bandundu.
Fifa Mikaba, président provincial de la FEC dans le grand Bandundu
Selon lui, même s’il y a confinement de la commune de Gombe à Kinshasa, où certaines usines sont au ralenties, cela ne doit pas pousser à la hausse des prix.
«La FEC va toujours veiller sur cette situation», conclut Mikaba.
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