Monde
Le populaire ministre de la Santé du Brésil, Luiz Henrique Mandetta, a annoncé jeudi qu’il avait été limogé par le président Jair Bolsonaro, avec qui il était en désaccord total sur la lutte contre le nouveau coronavirus. « Le président Jair Bolsonaro vient de m’annoncer que j’étais démis de mes fonctions de ministre de la Santé », a rédigé sur Twitter M. Mandetta à l’issue d’une rencontre avec le chef de l’État au palais présidentiel de Planalto, à Brasília.
Le ministre a toujours préconisé le confinement pour tenter d’endiguer la pandémie, tandis que le président n’a cessé de minimiser l’impact du virus et de remettre en cause les règles de distanciation sociale. Cette annonce était attendue depuis plusieurs jours, tant les affrontements entre le président et le ministre étaient nombreux et leurs visions semblaient incompatibles.
Peu après cette annonce, des concerts de casseroles ont retenti dans plusieurs villes brésiliennes en signe de protestation. Son successeur est l’oncologue Nelson Teich, qui a rencontré Jair Bolsonaro jeudi matin, ont affirmé plusieurs médias. Il avait déjà été pressenti pour ce portefeuille après l’élection, en octobre 2018, de Jair Bolsonaro, mais Luiz Henrique Mandetta lui avait été préféré, notamment en raison de ses soutiens politiques au Parlement.
Soutenu par l’Association médicale du Brésil (AMB), M. Teich, à l’instar de son prédécesseur, considère que le confinement est le meilleur moyen d’endiguer la pandémie. Le dernier bilan officiel au Brésil, un pays de 210 millions d’habitants, fait état de 30 425 cas de COVID-19, dont 1924 mortels.
Des chiffres contestés
Toutefois, le nombre de cas de COVID-19 au Brésil est 15 fois plus élevé que les chiffres officiels, selon des chercheurs qui estiment que plus de 300 000 personnes ont été infectées et qui redoutent une hécatombe dans les prochaines semaines.
Le Brésil est le pays le plus touché d’un continent latino-américain gagné par la pandémie mondiale tardivement par rapport à l’Asie et à l’Europe, et il attend le pic de contaminations fin avril ou début mai.
D’après les estimations du groupe COVID-19 Brasil, un collectif de chercheurs d’universités, le pays comptait 313 288 cas de COVID-19 samedi, soit 15 fois plus que les cas confirmés annoncés par le ministère de la Santé. La raison de ce grand écart : un taux de dépistage largement inférieur à celui des autres pays fortement touchés par le virus. Au Brésil, le ratio est de 296 personnes testées pour un million, un nombre dérisoire par rapport à l’Allemagne (15 730) ou même la France (5114) et l’Iran (3421).
« Le Brésil est en très mauvaise position et on ne pourra prendre le problème en main qu’avec un dépistage de masse », a dit à l’AFP Domingos Alves, membre du groupe COVID-19 Brasil et responsable du Laboratoire de renseignements sur la santé (LIS) de l’Université de São Paulo (USP). Il pointe également la lenteur des résultats des tests, qui pousse même de nombreuses familles à enterrer leurs morts sans avoir la confirmation de la cause du décès.
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