Beni : plus de 26 000 familles de déplacés de guerre vivent sans assistance dans des sites et dans des familles d'accueil à Watalinga

Au moins 26 400 familles des déplacés de guerre vivent dans une misère dans la chefferie de Watalinga en territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu. Il s'agit des personnes ayant fui les massacres commis par les rebelles présumés de Forces démocratiques alliées (ADF) dans cette entité. Ces déplacés de guerre vivent sans assistance dans différents sites et dans des familles d'accueil dans les villages Nobili, Bugando, Luanoli et Kikura.

Certains commencent à retourner à Kamango, Nobili reste encore surpeuplé par des familles des déplacés. A l'entrée de cette cité frontalière entre la RDC et l'Ouganda, des petites maisons construites des bâches sont visibles de part et d'autre de la route principale. Les familles y vivent dans la promiscuité, on dénombre au moins 5 personnes dans chacune des tentes.

C'est une zone à basse altitude, à 14 heures, alors que le soleil est ardent, madame Kaswera et ses enfants sont assis à même le sol devant leur tente à la recherche d'un abri. Ils disent vouloir regagner leur maison d'habitation, une fois la paix revenue dans leur village.

« Nous vivons ici dans une misère, nous souffrons. Nous voulons rentrer dans notre village parce que nous souffrons ici. On manque même où s'abriter quand il fait chaud. Nous sommes 6 personnes dans cette tente et on dort à 3 sur chacun de ce lit, nous parents avec nos enfants... », a expliqué cette femme déplacée.

La société civile indique que si les vivres et non vivres constituent un besoin général pour ces déplacés, l'adduction d'eau potable est une nécessité urgente pour ceux de Nobili. Ces déplacés se ravitaillent à la rivière Lamiya, qui sépare la RDC de l'Ouganda, avec les risques d'être atteints des maladies hydriques.

Comme plusieurs autres entités du territoire de Beni, la chefferie de Watalinga a déjà été plusieurs fois victime des attaques meurtrières, attribuées au groupe armé ADF.