Société
Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, a rendu obligatoire le port du masque dans les lieux publics, sous peine d’une amende de 5.000 Fc à payer à tout récalcitrant. Tout en faisant le constat de la réticence quasi généralisée des Kinoises et Kinois à s’inscrire à l’école de ce kit de protection contre la transmission du coronavirus, l’autre observation à faire concerne sa configuration.
Selon les standards internationaux, un masque réglementaire doit comporter trois couches de protection, soigneusement agencées par des spécialistes en couture.
Il ne s’agit pas, comme le laisse croire la tendance générale, de placer un morceau de tissu, assorti de liens de soutien, à l’avant de son nez et de sa bouche, pour s’estimer à l’abri de la chaîne de contamination. Il faut absolument arborer un « masque anti-projection », comme souligné dans l’arrêté du gouverneur de la ville de Kinshasa instaurant son port obligatoire, pour répondre aux conditions d’auto-protection contre la pandémie.
Un masque « réglementaire » est celui capable d’arrêter l’éjection des particules du coronavirus de la bouche ou le nez, ses principales « portes » d’entrée et de sortie dans le corps humain, avant d’évoluer vers la gorge, le « quartier général » et le point départ de sa propagation dans l’organisme.
Autrement dit, tous les masques ou cache-nez fabriqués par des couturiers des cités résidentielles et vendues à la criée aux prix variant entre 300 Fc, 500 et 1.000 Fc donnent à leurs porteurs l’illusion d’être protégés contre le coronavirus alors que ce n’est pas le cas. Ainsi donc tous les masques de fabrication artisanale qui circulent aux quatre coins de Kinshasa sont des kits à hauts risques pour des millions des Kinoises et Kinois.
Le danger est d’autant permanent que les porteurs de ces masques réglementaires, non seulement les mettent et les remettent sur leurs bouches et leurs nez dès qu’ils se sentent « étouffés » ou loin de la portée des policiers, mais en plus les touchent et les retouchent tout au long de la journée, ce qui n’est pas pour favoriser une protection maximale.
Appel aux écoles de haute couture
Compte tenu de ce qui précède, l’autorité urbaine et le Secrétariat technique de riposte devraient penser à mettre à contribution les écoles de haute couture, telles que l’ISAM (Institut Supérieur des Arts et Métiers), les différents établissements de formation en coupe et couture de la capitale en vue de la production des modèles de masques répondant aux normes.
Cette expertise locale peut aider à mettre réellement la population kinoise à l’abri de la contamination du coronavirus.
Pour cela, des moyens financiers et matériels conséquents pourraient être mobilisés à cette fin, avec le concours du Fonds National de Solidarité, placé par le Chef de l’Etat sous la responsabilité du Cardinal Fridolin Ambongo. Au regard de la situation de l’heure, la ville de Kinshasa est en train de jouer avec le feu.
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